[image] Le président du Front national algérien (FNA) M. Moussa Touati, a appelé vendredi à Alger les membres des assemblées de wilaya à protéger le parti des "intrus" qui ont semé la zizanie et porté atteinte à la formation. "Même si je ne suis pas reconduit a la tête du parti à l'issu du congrès je souhaite que le FNA demeure entre les mains de ses enfants fidèles plutôt qu'entre celles d'intrus", a fait savoir en substance M. Touati dans une allocution lors de la conférence régionale des élus du partis dans les assemblées des wilaya du centre. M. Touati répondait à ceux qui appellent à la tenue d'un sommet extraordinaire et à son départ de la présidence du FNA. Deux semaines avant la tenue du sommet national du parti (21 juin), neuf membres du bureau national du FNA, qui en compte onze, ont appelé dans un communiqué à "la tenue d'un congrès extraordinaire" conformément à l'article 43 des statuts du parti, à "la restitution des fonds à leurs propriétaires" et à la présentation du rapport financier et moral. M. Touati a expliqué que la majorité des dissidents qui réclament la tenue d'un congrès extraordinaire, étaient de ceux "qui ont été écartés ou se sont retirés" du parti, y compris les membres du bureau national, ajoutant que leur objectif était "de faire dévier le FNA de sa ligne de parti d'opposition pour servir des intérêts personnels". Il a dans ce sens appelé les contestataires à débattre des questions qui intéressent le parti "conformément aux statuts du FNA et non pas dans les coulisses". S'agissant de la restitution des fonds versés par les candidats du FNA dans le cadre des élections 10 mai, M. Touati a indiqué qu'il "a été convenu" avec les têtes de listes, avant le scrutin, de contribuer au financement de la campagne électorale du FNA qui est un parti politique et non pas une entreprise économique ou commerciale. Plusieurs dissidents, dont des membres du bureau et du conseil nationaux s'étaient rassemblés vendredi dernier devant le siège du parti à l'occasion de l'ouverture de la session ordinaire du conseil national du FNA pour revendiquer le départ de Moussa Touati "après les effets négatifs" induits par les "agissements individuels du président du parti". Les dissidents reprochent au président du FNA sa décision de former avec certains partis le front politique pour la sauvegarde de la démocratie pour contester les résultats des élections du 10 mai dernier et boycotter le nouveau Parlement. De leur côté, les neuf députés élus du Front national algérien (FNA) ont indiqué qu'ils se considéraient "non concernés par les dernières déclarations du président du parti et ses agissements".