[image] La police de Bahreïn a fait usage de bombes assourdissantes, de gaz lacrymogènes et de tirs de chevrotine pour disperser des dizaines de manifestants dans plusieurs villages chiites samedi matin, ont rapporté des témoins en faisant état de blessés. Il n'était pas possible d'obtenir un bilan précis, les manifestants blessés préférant se faire soigner à domicile par peur des arrestations à l'hôpital. "A bas Hamad", ont scandé les manifestants, partisans du groupe des Jeunes du 14 février, en référence au roi sunnite de Bahreïn. "Le peuple veut renverser le régime", "Nous avons le droit de choisir notre destin", ont-ils insisté en agitant des drapeaux bordeaux et blanc du royaume. Vendredi, des centaines de personnes avaient participé à des rassemblements similaires près de Manama, en réclamant la libération de membres de l'opposition détenus, selon des témoins. Ils protestaient en particulier contre la nouvelle arrestation de Nabil Rajab, directeur du Centre de Bahreïn pour les droits de l'Homme, un chiite placé mercredi en garde à vue pour une semaine pour des propos jugés insultants pour des sunnites. M. Rajab, qui était en liberté sous caution depuis fin mai, est déjà poursuivi pour participation à des manifestations non autorisées et insultes aux autorités.