Djibril Bassole, ministre des Affaires étrangères du Burkina Faso, pays chargé par la Cédéao d'une médiation au Mali, est arrivé mercredi matin à Alger en visite de travail, a rapporté l'agence APS. M. Bassole a été accueilli à l'aéroport par le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines Abdelkader Messahel, dont le pays est très actif dans la recherche d'une solution au conflit malien. Lundi, le président Abdelaziz Bouteflika avait reçu l'envoyé spécial du président ivoirien Alassane Ouattara, chef en exercice de l'organisation régionale ouest-africaine Cédéao, après plusieurs visites de hauts responsables de la région en Algérie. Alger connaît "mieux que nous (Cédéa) ce problème. Il y a eu déjà les accords d'Alger signés entre les Maliens", avait rappelé l'envoyé ivoirien. Il faisait référence à l'Accord d'Alger du 4 juillet 2006 pour la restauration de la sécurité dans la région de Kidal (nord-est du Mali) conclu entre l'aile politique de la rébellion touareg et le gouvernement malien. L'Algérie avait estimé dimanche qu'une solution "politique négociée" pouvait mettre fin à la crise dans ce pays frontalier, dont le nord est entre les mains de groupes armés depuis mars. Depuis le début de la crise malienne, l'Algérie a adopté une ligne de non-ingérence chez son voisin, tout en affirmant son attachement à l'intégrité territoriale de ce pays, mais elle multiplie les contacts avec les pays concernés, dans la région et ailleurs, notamment la France et les Etats-Unis. Le Mali, l'Algérie et le Burkina Faso ont affirmé que dans un premier temps, il fallait exclure l'option militaire.