La Commission générale de la révolution syrienne (CGRS), une des composantes hostiles au régime, a annoncé mardi qu'elle se retirait de la réunion du Caire consacrée à la période de transition, estimant que les divergences étaient trop grandes au sein de l'opposition. Cette décision intervient après celle des rebelles de l'Armée syrienne libre (ASL), qui ont décidé de boycotter lundi la réunion censée discuter une vision de l'après-Assad, la qualifiant de "complot". La CGRS refuse d'être "impliquée dans les dissensions politiques qui abandonnent le destin de notre peuple et de notre révolution (...) aux bras de fer internationaux et au régime assassin en Syrie", dit la formation dans un communiqué. Dans ce contexte, "parler de l'unité de l'opposition syrienne ne sert qu'à masquer l'impuissance de la communauté internationale", poursuit-elle. Des groupes opposants, notamment le Conseil national syrien (CNS) étaient réunis mardi au Caire pour sa deuxième et dernière journée afin de tenter de souder ses rangs dans un contexte de violences incessantes. La veille, les rebelles ont critiqué le fait que la réunion "refuse l'idée d'une intervention militaire étrangère pour sauver le peuple" et "ignore la question des zones tampons protégées par la communauté internationale, des corridors humanitaires, de l'embargo aérien et de l'armement des rebelles". "La conférence du Caire vise à donner une nouvelle chance à l'émissaire Kofi Annan pour manoeuvrer de nouveau pour convaincre Assad d'appliquer son plan en six points (...), oubliant que des milliers de personnes sont tombées en martyrs depuis le début de l'application de ce plan", le 12 avril, selon eux.