Le président russe Vladimir Poutine recevra mardi à Moscou le médiateur international pour la Syrie, Kofi Annan, dans l'espoir de redonner un élan diplomatique à son plan de paix, actuellement en panne, a annoncé dimanche le Kremlin. Le service de presse du président russe a annoncé l'arrivée de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe à Moscou dès lundi pour un entretien le lendemain mardi avec M. Poutine au cours duquel "la Russie soulignera son soutien au plan de paix de Kofi Annan". M. Annan s'entretiendra également avec le ministre des Affaires étrangères Serguei Lavrov.á Une visite du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon est prévue aussi la semaine prochaine en Chine, pays qui avec la Russie a bloqué toute résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui aurait sanctionné le régime syrien de Bachar al-Assad. La visite de Kofi Annan en Russie est la seconde depuis qu'il avait gagné le soutien de l'ancien président russe Dimitri Medvedev à une initiative de paix en six points pour la Syrie, lors d'une rencontre le 25 mars à l'aéroport de Vnukovo. La Russie résiste fermement à toute forme d'intervention extérieure pour la destitution d'Assad et la mise en place en Syrie d'un gouvernement de transition, estimant que la solution doit venir des Syriens eux-mêmes sans ingérence. M. Annan est cependant d'accord avec la Russie sur certains points clefs, objets de dissensions diplomatiques avec les nations occidentales et arabes, concernant la manière de ramener la paix en Syrie, seul pays allié de Moscou au Proche-Orient. Le médiateur a apporté son soutien à l'idée, soutenue par la Russie, d'accepter que l'Iran soit associé aux discussions internationales sur la crise syrienne tout en prenant soin de ne pas appuyer ouvertement un appel direct à un départ de Bachar al-Assad. Mais Kofi Annan a également reconnu que la plupart des représentants de ál'opposition armée au président syrien refuseraient de participer à un ouvernement avec Bachar al-Assad ou des membres de son équipe. M. Annan a rencontré le président syrien à Damas le 9 juillet pour des entretiens considérés comme constructifs" qui ont essentiellement porté sur une nouvelle approche politique visant à mettre fin aux combats qui, selon divers observateurs, ont fait plus de 17.000 morts.