Un général syrien ayant fait défection affirme que les forces du président Bachar al Assad déplacent des armes chimiques à travers le pays et pourraient les employer contre l'insurrection en représailles à l'attentat qui a coûté la vie mercredi à quatre hauts responsables du régime. "Le régime a commencé à déplacer son arsenal chimique et à le redistribuer", a déclaré le général Moustafa Cheikh, citant des renseignements obtenus ces derniers jours par les rebelles. "Ils les déplacent des entrepôts vers de nouveaux sites", a-t-il dit à Reuters dans le sud de la Turquie, près de la frontière syrienne. "Ils veulent brûler le pays. Le régime ne peut pas tomber sans commettre un bain de sang." "La prochaine étape sera un bain de sang sans précédent et le régime aura recours à des armes non conventionnelles. Toute action déclenchera une riposte plus forte", a-t-il ajouté. Les propos de l'officier n'ont pu être confirmés de source indépendante. Damas nie toute intention de la sorte. Des responsables israéliens et occidentaux, préoccupés par le risque de voir tomber des armes chimiques aux mains d'activistes, ont déclaré il y a une semaine que la Syrie était apparemment en train de sortir des armes de leurs sites de stockage, sans qu'on sache si l'opération était menée à titre préventif ou préludait à un déploiement offensif. Vendredi, le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a déclaré que l'Etat juif serait prêt à intervenir si le gouvernement syrien remettait des missiles ou des armes chimiques à son allié chiite libanais du Hezbollah.