La visite du président américain George W. Bush dimanche en Irak est sa quatrième et probablement sa dernière depuis l'invasion américaine de mars 2003. - Le 27 novembre 2003, M. Bush effectue un voyage éclair à Bagdad à l'occasion de la fête de Thanksgiving, afin de soutenir le moral des quelque 130.000 militaires déployés dans le pays et de l'opinion publique américaine. "Je vous apporte un message des Etats-Unis : merci pour vos services. L'Amérique est derrière vous", dit-il aux militaires américains réunis pour le repas de Thanksgiving dans une salle de l'aéroport de Bagdad. Préparée dans le plus grand secret, cette visite de moins de trois heures intervient peu avant avant la capture de Saddam Hussein, le 14 décembre, par l'armée américaine. - Le 13 juin 2006, lors de sa seconde visite à Bagdad, le Président américain assure le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki du soutien de Washington. "Je ne suis pas seulement venu vous rencontrer en personne, je suis aussi venu sous dire que quand l'Amérique donne sa parole, elle la tient", déclare M. Bush au cours d'une rencontre avec le Premier ministre irakien. "Le destin et l'avenir de l'Irak sont entre leurs mains. Notre travail est de les aider à réussir", ajoute George W. Bush devant quelque 300 soldats américains rassemblés devant l'ambassade des Etats-Unis à Bagdad. - Le 3 septembre 2007, George W. Bush passe quelques heures sur une base militaire américaine, à l'ouest de Bagdad, dans la région d'al-Anbar, alors l'une des plus instables d'Irak, où il s'entretient avec les commandants militaires américains et rencontre M. Maliki ainsi que le président irakien Jalal Talabani. "Si le type de succès que nous connaissons en ce moment se maintient, il sera possible d'assurer la même sécurité avec moins de troupes américaines", estime George W. Bush, alors que la Grande-Bretagne a procédé à un retrait de ses troupes de la deuxième ville du pays, Bassorah (sud). - Le 14 décembre 2008, à 37 jours de son départ de la Maison Blanche, George W. Bush est reçu par le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki avec qui il donne une conférence de presse et doit signer symboliquement un accord de sécurité. M. Bush connaît alors sa dernière mésaventure en Irak en évitant de justesse de recevoir en plein visage une paire de chaussure lancée par un journaliste irakien au moment où il venait d'affirmer que la victoire était "proche". Traité également de "chien" par le journaliste, le président américain esquive les deux chaussures puis prend l'incident avec humour en lançant: "Si vous voulez des faits: c'est une chaussure de taille 10 (44 taille algérienne)". Il assure ensuite qu'il n'a "pas ressenti la moindre menace".