Le ministère tunisien des Affaires étrangères a présenté ses excuses à un élu régional français roué de coups à la mi-août à Bizerte (nord) par des salafistes, assurant que la Tunisie était déterminée à éradiquer ce "fléau", selon un communiqué diffusé samedi. "Touhami Abdouli, secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, a eu une longue conversation téléphonique avec Monsieur Jamel Gharbi, conseiller régional PS dans la Sarthe, et lui a présenté au nom du gouvernement tunisien des excuses suite aux actes de violence qu'il a subis par certaines personnes appartenant à la mouvance salafiste à Bizerte", selon ce communiqué. "Le secrétaire d'Etat a réitéré la détermination du gouvernement à traiter ce fléau à travers les voies juridiques et à l'éradiquer de la société tunisienne connue pour son attachement à la tolérance", ajoute le ministère. Jamel Gharbi, 62 ans, élu régional du Parti socialiste dans la Sarthe (nord-ouest de la France) depuis 2010 et chargé de mission à la ville du Mans, a été roué de coups le 16 août à Bizerte par des militants intégristes en raison de la tenue d'été de sa femme et de sa fille. Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius avait dénoncé jeudi un acte inacceptable. L'agression s'est déroulée en marge de la soirée de clôture du festival de Bizerte qui avait été ciblée par "environ 200 personnes affiliées au courant salafiste" et armées, selon des témoins, de sabres et de bâtons. Cinq autres blessés ont été recensés.