Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a déclaré mercredi que "pour l'instant l'heure n'est pas à l'intervention" au Mali pour reprendre le contrôle du nord du pays occupé par des islamistes armés. "Pour l'instant l'heure n'est pas à l'intervention, pour l'instant l'heure est à la mise en oeuvre des dispositions qui ont été recommandées par le conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré Jean-Yves Le Drian sur RFI. "Il s'agit pour les Etats africains (...) de mettre en place un plan d'action qui doit être soumis à nouveau au conseil de sécurité dans un délai d'un mois et c'est après que la question de l'intervention se pose", a-t-il ajouté. "La France a dit par la voix du président de la République qu'elle accompagnerait, qu'elle soutiendrait, cela veut dire formation, soutien logistique, apport de matériel", a rappelé le ministre de la Défense. "C'est les Africains qui sont à l'initiative et qui doivent mener la reconquête de leur propre territoire", a-t-il dit. A la question d'un supposé acheminement de drone français sur le secteur, le ministre français a déclaré qu'à sa "connaissance, il n'y en a pas". "Par contre, il est nécessaire qu'à partir des bases que nous avons en Afrique nous essayions de rechercher nos otages et donc que l'on fasse du renseignement, de l'information, de la recherche de visiblité sur la localisation", a précisé Jean-Yves Le Drian, alors que six otages français sont détenus au Sahel. "Tout est dangereux pour nos otages. C'est la raison pour laquelle nous sommes très prudents lorsque nous en parlons et la raison pour laquelle nous déployons énormement de moyens pour rechercher leur implantation- ils ne sont pas tous au même endroit- et pour imaginer leur exfiltration", a-t-il ajouté. Le ministre a refusé de préciser si la France entretenait un dialogue avec les groupes de ravisseurs. "Concernant les groupes, il faut essayer de créer des liens avec certains d'entre eux", a-t-il dit.