Des affrontements ont opposé mardi à Damas des rebelles et des Palestiniens pro-régime épaulés par l'armée régulière à Yarmouk, le camp de réfugiés situé dans le sud de la capitale, où vivent quelque 148.500 Palestiniens, a indiqué une ONG et des militants anti-Bachar. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), de violents combats entre militaires et rebelles dans le quartier limitrophe de Hajar al-Aswad se sont déplacés lundi soir à Yarmouk. Ils ont opposé jusqu'à l'aube les insurgés aux combattants palestiniens du Front Populaire pour la libération de la Palestine-Commandement général (FPLP-CG) d'Ahmad Jibril, un allié indéfectible et de longue date du régime syrien. Selon des militants du Conseil général de la révolution syrienne (CGRS), l'armée régulière est venue prêter main forte au FPLP-CG. Le 2 août, 21 civils, dont au moins deux enfants, avaient été tués dans le camp de Yarmouk par des tirs de mortier, dont l'origine était inconnue, selon l'OSDH, basé en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires, L'agence officielle syrienne Sana, avait affirmé qu'un "groupe terroriste" a visé le camp "avec des tirs au mortier" à partir du quartier voisin de Tadamoun. Des militants avaient assuré que les réfugiés avaient pris les armes aux côtés des rebelles contre le régime de Bachar al-Assad. Selon l'OSDH, le camp est divisé entre partisans et détracteurs du FPLP-CG, basé à Damas. Yarmouk abrite le plus grand nombre de réfugiés palestiniens en Syrie avec 148.500 personnes officiellement enregistrées auprès de l'ONU, selon cette ONG.