Damas a qualifié mercredi de "déclaration de guerre" la réunion de l'opposition au régime de Bachar al-Assad tenue la semaine dernière à Doha et dénoncé avec véhémence un éventuel armement des rebelles évoqué par Paris. Sur le terrain, les chars du régime pilonnait Damas et sa région, où près d'une centaine de personnes ont péri mardi, tandis que des combats près de la frontière turque ont fait une vingtaine de morts, dont au moins 18 dans les rangs de l'armée, qui recule dans le nord-est kurde, selon une ONG syrienne. Au lendemain de sa formation, la France a reconnu la Coalition comme "seule représentante du peuple syrien et donc comme le futur gouvernement provisoire de la Syrie démocratique". Les Etats-Unis, eux, ont affirmé qu'elle était "une représentante légitime du peuple syrien", se gardant d'évoquer un éventuel exécutif provisoire avant que la Coalition n'ait prouvé qu'elle représentait tous les Syriens. Réagissant pour la première fois depuis la formation de la Coalition à Doha la semaine dernière, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mekdad a dénoncé une position "immorale" de la France. Evoquant une "position arrogante" dictée, selon lui, par "le passé colonialiste de la France", il a estimé que "cette ingérence flagrante dans les affaires intérieures syriennes viole la charte des Nations unies".