L'Algérie et la Tunisie vont coopérer dans le domaine de la sécurité pour faire face à la situation au Mali, pays dont le nord est occupé par des islamistes armés, a déclaré lundi à Alger le ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem. L'Algérie et la Tunisie "partagent la même vision concernant les risques sécuritaires, particulièrement en ce qui concerne la situation au Sahel et au Mali", a indiqué M. Abdessalem lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien Mourad Medelci. "Ce qui se passe au Mali est inquiétant" et engendre des problèmes en Tunisie comme en Algérie, a souligné le ministre tunisien. Pour faire face à cette situation, les deux pays sont convenus "de coopérer dans le domaine sécuritaire et en matière d'échange d'informations pour faire face aux dangers et aux groupes terroristes en particulier", a-t-il ajouté. "Sans sécurité et sans stabilité il ne saurait y avoir de développement économique, social ni même de démocratie. Pour cela, nous insistons pour la coopération en faveur des intérêts de nos pays et de la stabilité", a-t-il poursuivi. . Abdessalem se trouve en Algérie depuis dimanche avec le chef du gouvernement tunisien, Hamadi Jebali, en visite officielle à l'invitation du Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal. L'Algérie et la Tunisie font partie avec le Maroc, la Mauritanie et la Libye de l'Union du Maghreb arabe (UMA), une organisation créée en 1989 mais restée en panne, en raison notamment du conflit du Sahara Occidental, qui oppose Alger et Rabat