Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a estimé qu'il existait "sans doute des dizaines" de Mohamed Merah en France, en référence au jihadiste qui a assassiné sept personnes, dont trois enfants juifs, en mars 2011. "La menace terroriste a frappé la France en mars dernier", a-t-il déclaré jeudi soir sur la télévision France 2. "La menace existe à l'extérieur", a-t-il ajouté en évoquant le Mali ou l'Afghanistan, "mais il y a aussi une menace intérieure". A la question de savoir combien il pouvait y avoir de Mohammed Merah en France, il répond: "sans doute des dizaines", "depuis déjà de nombreuses années". "Un certain nombre (de personnes) sous la coupe de sectes" ainsi que des "réseaux salafistes qui forment ces jeunes à la haine contre les valeurs de la France et contre les juifs". "Nous devons agir par le renseignement" et "je n'hésiterai pas à expulser ces imams proclamés qui tiennent des discours contre nos valeurs et contre les femmes", a-t-il prévenu. Mohamed Merah, petit délinquant radicalisé des quartiers populaires de Toulouse (sud-ouest), avait assassiné au nom du jihad trois parachutistes, puis trois enfants et un enseignant juif entre le 11 et le 19 mars à Toulouse et à Montauban, autre ville du sud-ouest. Il avait été abattu par la police le 22 mars. Un homme, un gitan converti à l'islam, a été interpellé mardi dans le sud-ouest de la France et est actuellement en garde à vue à Paris, dans le cadre de l'enquête sur les complicités dont pourrait avoir bénéficié Mohamed Merah.