L'aviation syrienne menait lundi des raids au-dessus de la Ghouta orientale, une région de vergers bordant la capitale où les rebelles ont installé leurs bases arrières et où se déroulent des combats, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). La périphérie de Damas se trouve désormais au coeur des affrontements, le régime cherchant à reconquérir un rayon de huit kilomètres autour de la capitale, pour être en position de négocier une issue au conflit, selon des experts. A Damas même, l'OSDH a fait état de violents combats durant la nuit dans le quartier de Qaboun (nord-est) et sur l'avenue Thalatine, qui sépare le camp palestinien de Yarmouk de Hajar al-Aswad, dans le sud. Des affrontements entre combattants pro et anti-régime avaient débuté le 16 décembre dans ce camp, avant de cesser jeudi, malgré quelques tirs sporadiques. L'OSDH fait également état de bombardements sur les provinces de Deraa (sud), Hama et Homs (centre), ainsi qu'Idleb (nord-ouest). Ces violences interviennent au lendemain de la mort de 60 personnes devant une boulangerie d'une localité rebelle du centre du pays, selon l'OSDH, insurgés et autorités se renvoyant la responsabilité. Dimanche, le jour de l'arrivée en Syrie de l'émissaire international Lakhdar Brahimi, 198 personnes ont péri en Syrie, dont 120 civils, selon l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins civils et militaires à travers le pays. La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une révolte populaire devenue conflit armé. En 21 mois, les violences ont fait plus de 44.000 morts, selon l'OSDH.