Un Américain a été tué dans la crise des otages survenue dans un complexe gazier du sud de l'Algérie, a annoncé vendredi soir le département d'Etat, confirmant une information d'une télévision américaine. "Nous pouvons confirmer la mort du ressortissant américain Frederick Buttaccio lors de la prise d'otages en Algérie", a déclaré dans un bref communiqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, exprimant "les plus profondes condoléances" des Etats-Unis "à sa famille et à ses amis". Invoquant le "respect de la vie privée de la famille", Mme Nuland a prévenu que son ministère ne ferait "pas plus de commentaires". Un peu plus tôt dans la soirée, la chaîne NBC révélait qu'un Américain avait été tué, que deux s'étaient échappés sains et saufs et que le sort de deux autres Américains était inconnu. Ces cinq personnes faisaient partie des dizaines d'otages retenus sur le complexe par un groupe armé proche d'Al-Qaïda depuis mercredi, selon NBC, qui citait des responsables américains. Un Américain qui s'est échappé du complexe, Mark Cobb, a quant à lui indiqué par SMS à la télévision CNN être "en sécurité" après s'être enfui avec des collègues algériens. Plusieurs otages étrangers se trouvaient toujours entre les mains du groupe armé vendredi soir après un assaut de l'armée algérienne contre le complexe gazier où il est retranché. Une source de la sécurité, citée par l'agence algérienne APS, a dressé vendredi soir un bilan provisoire de l'assaut: 12 otages et 18 ravisseurs tués, et près d'une centaine d'otages --sur les 132 étrangers enlevés-- libérés, ainsi que 573 employés algériens. Elle ne précise cependant pas le nombre et la nationalité des victimes étrangères, mais le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a fait état d'un Français parmi elles. Un porte-parole du groupe armé, cité par l'agence de presse mauritanienne ANI, avait parlé jeudi de 34 otages étrangers tués dans l'assaut. Quant au nombre d'otages étrangers encore entre les mains des ravisseurs, des sources islamistes ont indiqué à ANI qu'ils étaient sept: trois Belges, deux Américains, un Japonais et un Britannique. La Belgique ne dispose toutefois d'aucun indice sur la présence de Belges parmi les otages et le département d'Etat n'a pas commenté ces informations.