La Norvège, sans nouvelles de huit ressortissants sur le site gazier d'In Amenas en Algérie, aurait souhaité être informée par avance de l'opération militaire algérienne contre les ravisseurs, a déclaré vendredi le chef de sa diplomatie, qui s'est toutefois abstenu de critiquer Alger. "Nous avons indiqué que l'on aurait voulu être informé par avance" du lancement d'une opération, a déclaré le ministre des Affaires étrangères Espen Barth Eide à la chaîne TV2 Nyhetskanalen. M. Eide a cependant estimé qu'il était "trop tôt pour porter un jugement sur l'opération". "C'est facile d'être un expert à longue distance mais c'est beaucoup plus difficile de gérer ce genre de situation d'urgence", a-t-il dit, en précisant que la Norvège ferait ultérieurement sa propre évaluation des événements. Le pays scandinave oeuvrait vendredi auprès des autorités algériennes pour obtenir l'autorisation d'envoyer un avion médicalisé dans la région d'In Amenas, a indiqué le ministère des Affaires étrangères. A ce stade, l'appaeil est en attente en Sicile, l'autorisation d'atterrir à environ 500 km du site de la prise d'otages n'ayant visiblement pas satisfait Oslo. Partenaire du projet gazier d'In Amenas, le groupe pétrolier norvégien Statoil, a annoncé vendredi qu'un autre de ses employés norvégiens présents sur le site était désormais en sécurité mais qu'il est toujours sans nouvelles de huit autres. Au total, la compagnie avait 17 employés sur place, dont 12 Norvégiens. Avec son partenaire britannique BP, Statoil a commencé jeudi à rapatrier les employés d'In Amenas ayant échappé à la prise d'otages ainsi que les personnels "non essentiels" de ses autres installations en Algérie. Une quarantaine ont déjà quitté ce pays pour la Norvège, a indiqué le groupe vendredi matin.