Des chasseurs bombardiers syriens ont mené lundi des raids à la périphérie de Damas, selon une ONG syrienne, alors que l'électricité revenait progressivement dans la capitale après une coupure généralisée de plus de 12 heures. "Des avions militaires ont mené plusieurs raids sur les villes d'Erbine, Hamourié, ainsi que Beit Saham et Mleha", dans la province de Damas, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'organisation a fait état en outre de survol d'avions militaires sur la Ghouta orientale, une région de vergers bordant la capitale, avec "des combats violents" aux abords des localités d'Aqraba et de Zamalka. Au sud-ouest de Damas, "les bombardements se poursuivaient sur la ville de Daraya", aux mains des rebelles et dont les forces du régime tentent de reprendre le contrôle depuis plusieurs semaines. "Des renforts composés notamment de transports de troupes se dirigeaient lundi vers cette ville. Selon le quotidien syrien al-Watan, proche du régime, "l'armée a anéanti au cours des dernières 48 heures des hommes armés aux abords de Daraya et Mouadamiyat al-Cham, ainsi que dans les vergers de Douma et Harasta", au nord de la capitale. Le journal a ajouté que "l'armée allait annoncer des surprises 'très dures' contre tous ceux qui sont déterminés à se battre dans la province de Damas, et refusent de se rendre à l'armée". Par ailleurs, une panne généralisée de courant a eu lieu à Damas depuis dimanche soir. Le ministre de l'Electricité, Imad Khamis, cité par l'agence officielle Sana, a indiqué que la coupure de courant était due à "une attaque terroriste contre un câble de transmission", ajoutant que "le courant a commencé à revenir dès lundi matin". Le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, citant des militants a jugé "probable qu'une station ait été touchée lors d'un raid aérien" lancé par l'armée syrienne. Les coupures d'électricité se sont multipliées au fur et à mesure de l'intensification du conflit qui a débuté en mars 2011 par une révolte populaire réprimée dans le sang. Actuellement, les Syriens font face tous les jours à de longues heures de coupures de courant qui peuvent atteindre plus de six heures à Damas et plus de neuf en banlieue.