De violents combats entre les forces du régime du président Bachar al-Assad et des rebelles avaient lieu lundi dans le sud de Damas, alors que dix insurgés ont péri dans des affrontements nocturnes dans l'est de la Syrie, a rapporté une ONG syrienne. "Des combats violents se déroulent depuis plus d'une heure entre forces régulières et des combattants rebelles dans le quartier de Qadam (dans le sud de Damas), accompagnés d'explosions", a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des combats ont éclaté en outre près d'un bâtiment de la défense aérienne à Mliha, au sud-ouest de Damas, a ajouté l'ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins. Dans le même secteur, la ville de Daraya que le régime tente de reprendre et celle de Mouadamiya étaient sous les obus. Les pilonnages n'ont pas cessé la nuit sur la Ghouta orientale, région de vergers à l'est de Damas, où deux rebelles ont péri, selon l'OSDH. Dans l'Est, à Hassaké, dix rebelles ont péri dans des combats nocturnes avec les forces régulières, a-t-elle poursuivi. A Homs (centre), "la capitale de la Révolution", le quartier rebelle de Khalidiyé a été bombardé. L'armée y assiège depuis plus de six mois plusieurs quartiers, dont la Vieille ville. Par ailleurs, le Front jihadiste al-Nosra a revendiqué dans un communiqué sur son compte twitter l'attentat à la voiture piégée perpétré le 21 janvier dans la ville de Salmiyé dans la province de Hama (centre), dans lequel 42 personnes, dont des civils et des miliciens pro-régime, ont été tuées. Le Front al-Nosra affirme que "le héros Abou Abd al-Najjar al-Najdi s'est fait exploser dans un camion rempli de 3,5 tonnes d'explosifs (..) près d'une fabrique de tapis abandonnée, habitée par des dizaines de chabbihas", les miliciens pro-régime, à Salmiyé. Ce groupe, directement lié selon Washington à Al-Qaïda en Irak, est composé majoritairement de Syriens mais compte de très nombreux jihadistes étrangers de toutes nationalités, notamment Irakiens. Plus de 60.000 personnes ont péri selon l'ONU depuis le début de la révolte populaire contre le régime en mars 2011, qui s'est transformée en conflit armé face à la répression.