Des affrontements ont éclaté, hier, entre les forces de Bachar Al-Assad et les rebelles près d'une gare ferroviaire dans le sud de Damas, l'aviation poursuivant ses bombardements des positions rebelles à l'est de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les affrontements ont éclaté dans la zone de Port-Saïd, et se sont propagés au quartier de la gare de Qadam, visé par des raids aériens du régime qui ont également touché le quartier voisin d'Assali, selon l'ONG basée en Grande-Bretagne. Les combats ont entraîné la fermeture d'une autoroute stratégique qui relie la capitale à la province de Deraa (sud), indique l'OSDH. L'aviation du régime a également bombardé la Ghouta orientale, région de vergers à l'est de Damas, ciblant la localité de Chebaa, où des affrontements ont opposé ces dernières semaines les forces du régime aux rebelles. Plus au nord de la capitale, des insurgés et des troupes du régime se sont affrontés autour d'un garage militaire, près des fiefs rebelles d'Irbine et de Harasta, a affirmé l'OSDH. Des troupes d'élites de l'armée syrienne ont par ailleurs bombardé Daraya, localité de la périphérie de Damas, ont indiqué des militants. L'artillerie lourde et les chars ont bombardé Daraya depuis l'aéroport militaire de Mazzeh et le quartier général de la quatrième division sur le mont de Mouadamiya et des exposions violents secouent la ville, selon le Conseil général de la révolution syrienne. L'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et médecins en Syrie, a également fait état de nouveaux bombardements sur la ville. Daraya est le théâtre d'une assaut déterminé de l'armée loyale au président Bachar al-Assad, qui tente depuis plus de deux mois, à l'aide de chars et de raids aériens, de reprendre la ville contrôlée par les rebelles. Les médias officiels ont indiqué samedi soir que notre vaillante armée continue à pourchasser des groupes terroristes armés coupables de meurtres, de vols et d'attaques prenant pour cible les infrastructures de Daraya.Selon un militant anti-régime habitant la ville, 90% de la population a fui Daraya fin novembre, au moment où les violences s'intensifiaient à l'approche de la Garde républicaine, unité d'élite du régime. Samedi, 127 personnes ont été tuées en Syrie d'après l'OSDH qui a annoncé ,hier, que les violences dans le pays avaient fait plus de 50.000 morts, depuis le début de la révolte contre le régime il y a 22 mois. L'ONU avait fait état le 2 janvier de la mort de 60.000 personnes pour la même période. N.Z