Le groupe pétrolier public algérien Sonatrach envisage de nouvelles mesures de sécurisation des sites pétroliers et gaziers en Algérie après l'attaque menée par un commando islamiste contre une usine gazière d'In Amenas, a annoncé mardi son PDG Abdelhamid Zerguine. "Aujourd'hui, il y a une évaluation en cours au sein de la Sonatrach qui sera certainement effectuée en collaboration avec les services de sécurité. "Il y aura probablement une révision (des mesures) pour soutenir cette activité vitale", a déclaré M. Zerguine à la radio. "Sonatrach n'est qu'un exécutant. Elle est soumise à une loi datant des années 1990" sur la sécurisation des installations de la Sonatrach et de ses partenaires étrangers. Cette loi avait autorisé des sociétés de gardiennage privées à assurer la sécurité des sites pétroliers et gaziers, dans le Sahara algérien. Le groupe pétrolier avait également chargé des civils armés d'assurer la surveillance, durant la guerre civile des années 1990, de ses gazoducs, alors fréquemment attaqués par les groupe armés islamistes. L'attaque d'In Amenas, considérée par les experts comme "une catastrophe" sécuritaire, a soulevé la question de la sécurité des sites gaziers en Algérie, où la justice a ouvert une enquête afin de comprendre comment quelques dizaines d'islamistes armés ont pu prendre des centaines d'otages.