Dix-sept militants omanais emprisonnés sont en grève de la faim pour protester contre le retard pris par la Cour suprême pour examiner leur recours en appel, a indiqué leur avocat cité par un ournal dimanche. Les 17 militants sont détenus à la prison centrale de Samayel après leur condamnation à des peines allant de six à 18 mois de prison pour cybercriminalité et participation à des manifestations. Ils ont entamé leur grève de la faim vendredi et ne boivent que de l'eau, a récisé Yaqoob al-Harthi au journal Times of Oman. "Les familles des militants ont soumis une lettre à la Cour suprême demandant d'accélérer l'examen de leur appel", a-t-il précisé. Divers groupes de jeunes militants ou blogueurs sont poursuivis pour diffamation ou insulte sur les réseaux sociaux du sultan Qabous, qui dirige le pays depuis 42 ans. D'autres ont été condamnés ou sont jugés pour participation à des manifestations réclamant des réformes politiques. La Cour suprême a rejeté les recours de la plupart des militants. Le 16 janvier, une Cour d'appel de Mascate avait confirmé des peines de 12 mois à 18 mois de prison ferme contre huit écrivains et blogueurs pour lèse-majesté et cybercriminalité. Le 25 janvier, Reporters sans frontières avait déploré la poursuite des condamnations au sultanat d'Oman, soulignant que Selon RSF, 28 net-citoyens avaient été condamnés en appel en décembre 2012, "dans un contexte de revendications socio-économiques qui inquiètent le pouvoir". Oman avait, dans la foulée du Printemps arabe, été secoué en 2011 par des manifestations réclamant notamment la création d'emplois. Le sultan Qabous a depuis procédé à des remaniements ministériels et élargi les pouvoirs de l'assemblée consultative.