Des rebelles islamistes radicaux syriens se sont emparés dimanche d'une position d'artillerie dans la province septentrionale de Raqa, tandis que des insurgés ont bombardé avec leurs chars un brigade de l'armée dans la province de Deir Ezzor, a rapporté une ONG Selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), des jihadistes ont pris le contrôle d'une position d'artillerie et d'un barrage militaire à Tabqa, dans la province de Raqa. Il ont fait main basse sur des munitions et des pièces d'artillerie lourde. Plus à l'est, des insurgés ont bombardé dimanche avec leurs tanks le siège de la brigade 113 des loyalistes, qu'ils encerclent depuis des semaines, a ajouté l'OSDH. Cette base et l'aéroport militaire, lui-même encerclé, sont les deux principales positions des forces du régime dans cette localité de l'est du pays, alors que la province éponyme, désertique mais recèlent des champs de pétrole, est largement contrôlée par le insurgés, selon cette organisation qui bénéficie d'un large réseau de militants et de médecins à travers le pays. Les militants qui travaillent au sein de Deir Ezzor Press network (DEPN) ont également fait mention de combats et souligné que la situation humanitaire était dramatique. "La partie occidentale (de la province) se trouve sans eau, ni électricité depuis onze jours en raison des bombardements indiscriminés par les forces du régime", écrivent-ils. Il y a deux semaines, les rebelles s'étaient emparés du pont stratégique Siyasiyé, qui enjambe l'Euphrate, coupant une importante ligne d'approvisionnement pour la province voisine de Hassaké. Les troupes du régime ont du abandonner à leurs adversaires la majorité de ce territoire entre Deir Ezzor et la frontière irakienne, dont la ville frontalière d'Abou Kamal. Dimanche, aussi, les rebelles ont attaqué l'importante base militaire de Wadi Deif, dans la province nord-ouest d'Idleb, et l'armée a riposté en bombardant la localité voisine de Maaret al-Noomane. Dans un village de la province septentrionale d'Alep, quatre soldats ont été tués et plus de 20 blessés dans un attentat à la bombe contre un immeuble par les jihadistes du Front al-Nosra. Dans la province centrale de Hama, cinq civils qui gardaient une usine de ciment ont été tués par les insurgés, quatre jours après la mort de 60 civils, dont onze femmes, lorsqu'une bombe a visé un bus transportant des employés d'une usine militaire dans la même province, a souligné l'OSDH Selon un bilan établi par l'Observatoire, les violences ont coûté la vie à 125 personnes, dont 52 civils, 29 soldats et 44 rebelles samedi.