De violents combats entre rebelles et armée syrienne se poursuivaient samedi autour de plusieurs aéroports, notamment militaires, dans la région d'Alep (nord), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Des affrontements violents ont éclaté à la mi-journée aux abords de l'aéroport militaire de Koueirés, à l'est d'Alep, deuxième ville du pays, selon l'organisation basée au Royaume-Uni, accompagnés d'intenses bombardements et raids aériens des troupes loyalistes. Des combats intermittents secouaient toujours les abords de l'aéroport international d'Alep et l'aéroport militaire d'al-Naïrab tout proche, d'après l'OSDH qui s'appuie sur un large réseau de militants, de médecins et d'avocats. Le 12 février, les rebelles ont lancé "la bataille des aéroports" dans la région d'Alep, attaquant bases aériennes et aéroports afin de neutraliser la puissance de feu aérienne du régime, son principal atout dans sa guerre contre les insurgés. Ces derniers, bien moins équipés, sont parvenus à contrôler l'aéroport militaire de Jarrah, la base aérienne de Hassel et la base 80, chargée de la sécurité de l'aéroport d'Alep et de celui de Naïrab, situés tous à l'est d'Alep. Ils assiègent également l'aéroport militaire de Mingh, au nord de la ville. Leur but principal est de prendre le contrôle de l'aéroport international, deuxième du pays. Dans la province de Deraa, berceau de la révolte dans le sud du pays, les rebelles ont pris le contrôle d'un poste de gardes-frontière près de la localité de Zeizoune, proche de la frontière jordanienne. Les violences qui ensanglantent la Syrie depuis 23 mois ont encore fait au moins 170 morts vendredi, selon un bilan de l'OSDH.