Le député-maire UMP (droite) de Nice (sud-est) Christian Estrosi a annoncé vendredi que sa ville n'organiserait aucune cérémonie le 19 mars, jour du cessez-le-feu de la guerre d'Algérie au lendemain des accords d'Evian de 1962. Une loi du 6 décembre a institué le 19 mars comme "journée nationale du souvenir et du recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la guerre d'Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc". Christian Estrosi a réuni vendredi de nombreuses associations de rapatriés d'Algérie et d'anciens combattants pour leur annoncer son rejet de la commémoration. Une circulaire du préfet du département a demandé cette semaine aux maires "le pavoisement (ndlr, mettre des drapeaux) des bâtiments et des édifices publics" le 19 mars. Elle évoque aussi l'organisation d'une cérémonie au chef-lieu du département. "Je ne me plierai pas aux recommandations de cette circulaire et que la ville soit pavoisée. De la même manière, aucune cérémonie ne sera organisée dans la ville le 19 mars", a déclaré le maire de Nice devant un public conquis. "La signature des accords d'Evian, respectés unilatéralement par la France, marqua le début d'enlèvements et du massacre de plus de trois mille civils européens et soixante mille harkis", a-t-il souligné.