Le président intérimaire malien, Dioncounda Traoré, a exprimé à son homologue tchadien Idriss Deby Itno la "profonde affliction" et la "grande tristesse" du Mali après la mort de soldats tchadiens engagés dans le Nord malien contre des jihadistes, selon un message rendu public samedi. "C'est avec une profonde affliction et une grande tristesse que le peuple malien et moi-même avons appris la tragique perte de treize soldats tchadiens, tombés le vendredi 22 février 2013 sur le champ d'honneur lors d'un violent accrochage avec des terroristes et des narcotrafiquants dans le secteur de Tessalit, région de Kidal (nord-est)", affirme M. Traoré dans ce message diffusé samedi soir par la télévision publique malienne ORTM, captée à Dakar. En cette douloureuse circonstance", et au nom de tout le Mali, il adresse sa "profonde compassion" et ses "condoléances les plus émues" au président Itno "ainsi qu'au peuple ami du Tchad durement éprouvé". Vendredi soir, l'état-major de l'armée tchadienne avait annoncé avoir tué 65 jihadistes, mais avoir aussi enregistré 13 morts et cinq blessés dans ses rangs dans la zone du massif des Ifoghas, dans la région de Kidal, où se sont réfugiés de nombreux islamistes armés liés à Al-Qaïda traqués par Tchadiens et Français appuyant les forces maliennes. Il s'agit des pertes connus les plus lourdes subies par les forces soutenant le Mali. Près de 1.800 soldats tchadiens, le plus important contingent africain au Mali, sont actuellement déployés au Mali. Au total, c'est environ 2.000 soldats que le gouvernement tchadien a promis. Ils ne font pas partie de la Mission internationale de soutien au Mali (Misma), comprenant des contingents de pays ouest-africains, mais ils agissent en coordination avec la Misma. Le président français François Hollande a salué samedi l'action de l'armée tchadienne qui, selon lui, "témoigne de la solidarité africaine à l'égard du Mali". Depuis le début, le 11 janvier de l'intervention militaire française au Mali, deux soldats français ont été tués.