Nous possédons une équipe du Mondial et si nous ne batterons pas l'Egypte cette fois ci, nous ne réussirons jamais à la battre. L'entraîneur algérien du Club Africain de Tunis, Abdelhak Benchikha, ou ‘le Général' comme le surnomment nos voisins tunisiens, dans son premeir entretien avec la presse algérienne après la fin du championnat tunisien la semaine dernière, raconte son expérience de deux saisons avec le club le plus populaire de Tunisie qu'il considère comme réussie malgré qu'il se soit contenté de la seconde place et raté le titre. Nous avions profité de l'occasion pour parler de la grande rencontre décisive de l'équipe nationale devant son homologue égyptienne le 7 juin prochain à Blida. Benchikha a exprimé son grand optimisme et sa conviction que les poulains de Rabah Saâdane puissent relever le défi en profitant du vide que vit la sélection égyptienne. Avant de commencer, dites nous, comment ça se présente pour vous ? Dieu merci, actuellement, je profite de mon repos après la clôture du championnat tunisien et après une rude saison avec le Club Africain pour la deuxième saison consécutive avec de grand club de Tunisie qui possède un large public ici en Tunisie. Alors, imaginez la grande pression que j'ai vécu tout le long de cette saison. Actuellement, j'essaye de profiter au maximum de ce repos. A l'issue de votre seconde saison à la barre technique du Club Africain, avez-vous tranché pour votre avenir ? Comme je l'ai déjà dis auparavant, actuellement, je suis en période de repos. Après, on verra. Ce que je voudrais préciser c'est que j'ai reçu des propositions de Tunisie et d'ailleurs. Je les étudierai bien comme il faut mais la priorité sera accordée à mon club actuel Club Africain, surtout que l'administration insiste à ce que je reste pour une autre saison. Alors, nous devons comprendre que vous êtes restant pour une troisième saison avec le Club Africain ? D'ici au 30 mai, je tranchera définitivement que ce soit par rapport au Club Africain ou mon départ pour un autre club. Mais je dois vous confirmer que la priorité sera pour le Club Africain. Revenons maintenant à la rencontre de notre EN contre l'Egypte. Sincèrement, comment voyez vous cette confrontation ? La rencontre sera difficile certes, comme toutes les rencontres qui attendent notre sélection. Je m'étonne beaucoup de voir qu'on se concentre sur cette rencontre sans les autres. C'est comme si cette rencontre est une barrière entre l'EN et le Mondial, alors que c'est une rencontre comme toutes les autres, comme le match contre la Zambie. Gagner un match veut dire gagner trois points précieux. Je ne pense pas qu'une victoire contre l'Egypte nous donnera 6 points par exemple ou nous qualifiera directement au Mondial. Il faut prendre la rencontre avec philosophie. Il faut éloigner nos joueurs de la grande pression qui ne sera pas bénéfique. Il faut éviter de tomber dans le piège, car la rencontre contre l'Egypte n'est qu'une simple rencontre de qualification au même titre que la rencontre face à la Zambie. En tant qu'entraîneur, comment voyez vous les chances de notre sélection devant l'Egypte le 7 juin prochain ? Nos chances sans intactes et moi personnellement, je suis optimiste et convaincu de nos capacités à battre la sélection des Pharaons malgré que cette rencontre ne sera pas facile du tout, mais certaines données me laissent optimistes. Quelles sont elles ? Loin de tomber dans le piège de l'arrogance, le football égyptien vit une crise récemment même si nos frères égyptiens essayent de cacher la réalité. La disqualification du Ahly égyptien de la coupe des africaine des champions en est le résultat. Je suis convaincu que le fait de voir El Ahly en crise veut dire que l'équipe nationale d'Egypte est dans une vraie crise surtout que 70% de la composition de l'équipe des pharaons vient du Ahly. Moi personnellement, je m'attendais à cet écroulement à cause de la grande fatigue des joueurs qui ne se sont pas reposé durant 4 saisons.