La présidence égyptienne a affirmé mercredi son engagement pour la liberté d'expression et assuré ne pas être à l'origine des procédures judiciaires contre un humoriste critique du pouvoir, après que les Etats-Unis eurent exprimé leur inquiétude face à l'évolution de l'Egypte. "La présidence réaffirme l'importance de la liberté d'expression et respecte pleinement la liberté de la presse", indique un communiqué des services du président islamiste Mohamed Morsi. Le communiqué dément que les procédures judiciaires en cours contre un célèbre humoriste, Bassem Youssef, très critique des islamistes et de M. Morsi, aient été engagées à la demande de ce dernier. "La présidence n'a déposé aucune plainte contre Bassem Youssef", assure le communiqué, en soulignant qu'elles émanaient de "citoyens". "L'Egypte après la révolution (du début 2011) est devenue un Etat de droit avec une justice indépendante. Par conséquent, la convocation par le Parquet d'un citoyen quel que soit son titre ou sa notoriété relève du procureur général, qui agit indépendamment de la présidence", ajoute le communiqué. Les Etats-Unis ont affirmé mardi par la voix du secrétaire d'Etat John Kerry être "réellement inquiets" de la situation politique, économique et des droits de l'homme en Egypte. Washington avait dénoncé lundi les restrictions de plus en plus fortes à la liberté d'expression dans ce pays, à la lumière du cas de Bassem Youssef, accusé d'avoir insulté l'islam et le président Morsi, et de menacer l'ordre public.