Direction la Commune El Meherra, à environ 130 Km du chef lieu de la wilaya. Arrivé dans cette commune, nous sommes allé chez le Moudjahid El Hadj Belouafi Mohamed, natif de 1927 à El Meherra, et sur la demande de ce Moudjahid, chef du aârch des Ouled Abdelkrim, et connu dans toute la région. Ce dernier a entamé sa déclaration par infirmer toutes les dernières déclarations qu'on lui a attribuées, niant tout ce qui avait été dit en son nom et s'étonnant en même temps que des étrangers à la région, inconnus pendant la guerre de libération, lui attribuent ces déclarations. Le chef du aârch (tribu) des Ouled Sidi Abdelkrim, El Hadj Mohamed Belouafi « Mokadem Slimane, Moudjahid depuis 1957, ce qui a été dit et qui m'a été attribué est erroné et faux » Celui-ci a déclaré au journal qu'il était allé à la Commune afin de faire une déclaration sur l'honneur dans laquelle il reconnaît l'adhérence du Moudjahid Mokadem Ben Slimane dans les rangs de la révolution depuis l'année 1957 et jusqu'à 1961, année de leur séparation quant El Hadj Belouafi avait été emprisonné. Après l'indépendance, il saura que son compagnon Mokadem ben Slimane n'était pas tombé en martyr mais était toujours vivant et se trouvait à Alger. A la fin de sa déclaration, notre interlocuteur nous a chargé de publier ses déclarations pour l'histoire. Le deuxième Moudjahid est Belkacem Ben Sadok, né en 1926, a déclaré pour sa part que le Moudjahid Ben Slimane Mokadem avait rejoint les rangs de la révolution en 1957, ensuite il était parti pour Alger en 1961. Tout le monde pensait alors qu'il était tombé sur le champ d'honneur, et a cité son ami le Moudjahid Belmabrouk Mohamed Cheikh, un des moudjahidines connus dans la région, mais concernant Gherbi Maamar Ben Boudjemaâ, les Moudjahiddines de cette région ont déclarés qu'il était à l'ouest pendant la guerre de libération et ne connaissait personne. Il était exactement dans la région de Bouaraf au Maroc. Le Moudjahid Maamar Berzouk, qui est toujours en vie, lui avait reconnu son adhésion après s'être incliné est embrassé son pied, selon les témoignages de tous. Le Moudjahid Sadok Ben Moussa était étonné de ce qui se passe, lui qui connais El Hadj Slimane Ben Mokadem très bien. Il lui fournissait le ravitaillement au centre de Kebia et ce dernier la faisait parvenir aux moudjahiddines. Avec l'indépendance, Ben Slimane était considéré comme chahid après que tout contact avec lui était coupé. Vers la fin 1961, tout le monde avait su que le fils de la région, le moudjahid Ben Slimane s'était installé à Alger en famille. Il n'avait jamais coupé le contact avec les gens de sa région, qui lui vouent toujours respect et considération à ce jour.