Le ministère de la défense américain (Pentagone) a commencé à recruter des algériens, en majorité des journalistes, des avocats et des intellectuels, comme espions ayant pour mission de recueillir des informations et les changements sociaux, politiques et économiques en Algérie, sous couverts d'analyses et articles journalistiques, publiés sur des sites Internet gérés directement par le commandement militaire américain en Afrique 'AFRICOM'. Le site électronique ‘Magharebia', géré directement et ouvertement par le ministère américain de la défense, aborde des sujets reliés au Maghreb arabe dont l'Algérie, la Tunisie et la Libye, écrits par des intellectuels algériens, résidant en Algérie ou hors de l'Algérie qui maîtrisent les trois langues. Selon le contenu du site du commandement militaire américain en Afrique ‘AFRICOM', les journalistes algériens, qui sont recrutés en qualité de correspondants, ou ceux résidents hors de l'Algérie, sont considérés comme des ‘analystes', qui perçoivent des salaires du ministère de la défense américain, aux termes d'un contrat qui relie les deux parties. Chose dévoilée par le site lui-même qui dit que « Six jours par semaine, ce site reprend les principales informations de la région telles qu'elles sont rapportées par les médias locaux et internationaux. Il propose également des analyses, des interviews et des commentaires réalisés par les correspondants rémunérés de Magharebia dans la région ». Selon les informations d'Ennahar, une grande partie de ces derniers sont sélectionnés par l'ambassade des Etats-Unis d'Amérique, et la majorité d'entre eux ont déjà visités les Etats-Unis d'Amérique dans le cadre d'un programme international destiné aux journalistes algériens et à certaines couches de la société civile. Des visites de 21 jours sont organisées tous les ans au profit de plus de 50 algériens et ce, depuis 1992 sans cesse. Soit, environ 1000 algériens dont beaucoup ont été sélectionnés au sein du réseau ‘Magharebia'. Une avocate et ex élue sur la liste Les journalistes algériens ne sont pas la seule catégorie visée par le ministère de la défense américain pour ce genre de boulot, certains articles publiés sur le site parrainé par le commandement de AFRICOM, sont écrits par une avocate ‘N. A. Z.' qui occupe actuellement le poste de Présidente du Centre de Documentation et d'Information sur les droits de la femme et les droits de l'enfant. Selon le site, cette dernière avait été vice présidente de l'APC d'Alger entre 1979 et 1984. Les sujets publiés sur le site ‘Magharebia', qui est parrainé par AFRICOM, et derrière elle le ministre de la défense américain, se basent essentiellement sur les questions politiques, sociales et sécuritaires en Algérie. Ce qui laisserait comprendre que ce qui les intéresse est d'avoir le plus d'informations possible sur des questions vitales et sensibles dans le but de constituer une importante base de données qu'ils pourront exploiter. Procédé connu des renseignements américains partout dans le monde par le biais de ses ambassades et attachés militaires. Dans le cas actuel, le ministère de la défense américain exploite de développement technologique dans le domaine de l'informatique afin de gérer le réseau de ses espions qui travaillent au vu au su de tous sous couvert de journalisme. …et un rédacteur en chef aussi Le site ‘Magharebia' comprend aussi une rubrique intitulée ‘Zawaya' qui est un service de Magharebia.com. Chaque semaine, il suggère un sujet à discuter et demande l'opinion des Panélistes distingués. Ceux-ci sont ensuite invités à commenter sur le sujet du jour et à enrichir la discussion. Le but, selon le site, est de créer un espace enrichi de dialogue. Le site recours aux dialogues afin de connaître les orientations des algériens et des maghrébins d'une manière générale par rapport à des dossiers politiques, sociaux et économiques. 60.000 dollars par an….en contrepartie ! Selon un journaliste algérien résident aux Etats-Unis d'Amérique, précisément à New York, les journalistes algériens recrutés par le ministère de la défense américain ‘Pentagone' en qualité de rédacteurs sur le site ‘Magharebia' touchent environ 60.000 dollars annuellement, soit l'équivalent de 600 Millions de centimes par ans. Sommes importantes comparées aux salaires des grands journaux internationaux et Agences de presse à leurs correspondants ou même à leurs journalistes. Ce salaire laisse comprendre que ces personnes ne sont pas rémunérés sur leurs écrits et analyses académiques mais sur ce qu'ils vendent comme informations sensibles. Le journaliste, dans une communication téléphonique à Ennahar tard dans la nuit de dimanche, a déclaré que le ministère de la défense américain, par le biais du commandement militaire de AFRICOM, a procédé au recrutement d'espion, sous couvert de journalistes correspondants et d'analystes, par l'agence des annonces publicitaires relatives aux recrutements. Et d'ajouter que ces salaires importants donnés aux correspondants qui sont sélectionnés avec grande attention parmi les anciens journalistes et académiciens algériens, explique le véritable objectif visé par AFRICOM et le Pentagone ; recueillir les informations et les données des pays du Maghreb, essentiellement l'Algérie, étant donné que la majorité de ces correspondants sont des algériens qui entretiennent des relations avec de hauts responsables algériens actuels. Le site parle de lui-même Voici des extraits pris dans le site ‘Magharebia' tels quels, qui montrent clairement ce que ce dernier vise. Le site se base aussi sur les écrits de certains journaux connus pour leurs orientations politiques, comme source d'informations. « Le portail Magharebia est sponsorisé par le United States Africa Command, le commandement militaire responsable du soutien et du renforcement des efforts américains pour promouvoir la stabilité, la coopération et la prospérité dans cette région du globe. » « Le site web Magharebia est une source centrale d'informations et de nouvelles sur le Maghreb en trois langues : arabe, français et anglais. L'objectif de Magharebia est de fournir des informations précises, mesurées et tournées vers l'avenir sur l'évolution du Maghreb. » « Six jours par semaine, ce site reprend les principales informations de la région telles qu'elles sont rapportées par les médias locaux et internationaux. Il propose également des analyses, des interviews et des commentaires réalisés par les correspondants rémunérés de Magharebia dans la région. »