Le Pentagone dispose bien d'une nouvelle unité secrète de renseignement à l'étranger depuis 2003, ont admis lundi des sources au sein du ministère américain à la Défense, après que le Pentagone ait officiellement nié qu'une telle entité soit sous l'autorité du secrétaire à la Défense Donald Rumsfeld. Des missions de renseignement sont effectuées à l'étranger pour le compte d'une unité auparavant inconnue au sein du Pentagone, se dénommant Unité de soutien stratégique, placée sous l'autorité de l'agence de renseignement du ministère de la Défense, la DIA, ont indiqué des responsables du ministère lundi sous le couvert de l'anonymat. Selon ces sources, les équipes, constituées d'officiers, de linguistes, d'analystes et d'enquêteurs, travaillent de concert avec des membres des forces spéciales sur des missions spécifiques afin d'améliorer les capacités de “renseignement humain”, qui ont fait défaut aux Etats-Unis lors de la préparation de la guerre en Irak notamment. “L'intention est d'aider à fournir plus de renseignements en temps réel pour les opérations militaires sur le terrain”, a souligné le porte-parole du Pentagone, Laurence DiRita. “La capture de Saddam (Hussein) a nécessité beaucoup de renseignements très fins”, a-t-il dit. Le Washington Post a révélé ce week-end l'existence depuis deux ans d'une agence de renseignement secrète sous le contrôle direct de M. Rumsfeld, opérant notamment en Irak et en Afghanistan. Selon le journal, cette unité permettait à M. Rumsfeld d'avoir une autorité directe sur certaines activités de renseignement comme les méthodes d'interrogatoires de prisonniers ou le recrutement d'espions étrangers. Le Pentagone a d'abord nié lundi dans un communiqué ambigu l'existence d'une telle cellule sous l'autorité de M. Rumsfeld. “Il n'y a aucun service qui soit directement dépendant du secrétaire à la Défense pour des opérations clandestines comme cela est décrit dans un article du Washington Post” publié dimanche, déclarait le communiqué.