L'Algérie est un pays jeune dirigé par des vieux. Il suffit de faire un tour dans les administrations des grandes sociétés du pays pour constater la domination sans partage des vieux et l'absence quasi-totale de la jeunesse à la tête de ces sociétés qu'elles soient publiques ou privées. Les jeunes ont compris que le monde des finances et du business n'est plus basé sur le travail mais plutôt sur l'autoritarisme, la corruption et le pillage pour s'enrichir. Omar Rebrab, PDG de Hyundai Motors Algérie Connu pour sa sincérité et sa franchise, Omar Rebrab, Président directeur général de l'un des plus importants représentant dune marque commerciale de véhicules en Algérie « Hyundai », nous a raconté son expérience dans le monde de l'investissement et des affaire. Il a pu à se faire un nom comme un des jeunes investisseurs qui ont réussi à gérer une société moderne selon les critères et normes économiques internationales et avec des compétences algériennes, des jeunes formés par des universités algériennes. Omar a fait ses études d'une façon régulière. Après ses études primaires (fondamentales) en Algérie, il part en France où il fît son cycle secondaire et universitaire. Il obtient son diplôme universitaire en comptabilité et gestion économique avant de rentrer au pays où il s'est intégré dans le monde du travail. Il occupe des postes simples en sa qualité de comptable dans des sociétés appartenant à son père et d'autres activités, jusqu'à ce qu'il se retrouve dans le monde des véhicules en devenant le parton de la plus grande société de véhicules el Algérie et réussi à décrocher des distinctions comme meilleur gérant. De son expérience, Omar nous dit « J'exerçais aussi d'autres activités comme receveur ou agent au service de facturation, et même soudeur », activité dont il est toujours fier. Il nous raconte qu'il avait appris la soudure à la société Metal Sider qui appartenait à son père Isaâd Rebrab. Omar nous confie qu'il ne se sentait nullement gêné d'exercer des activités simples, lui le fils de milliardaire, en combinaison de soudeur, portant des lunettes de soudure et domptant le fer par le feu. Rebrab nous confie aussi que sa société préfère investir dans les jeunes universitaires algériens. « C'est vrai que la formation des jeunes prend beaucoup de temps mais c'est un investissement qui porte ses fruits », nous dit-il. Selon Rebrab, le succès n'est que le fruit du défi et de la persévérance. Ces deux caractéristiques qui font un bon investisseur dans ce monde plein d'obstacles. Celui qui se résigne facilement ne peut aller loin. Omar Rebrab nous déclare que beaucoup de gens ont tenté de le briser à ses débuts, mais il a tenu le coup grâce à son esprit de combattant. Il a même réussi à faire de sa société un leader dans le domaine des véhicules en Algérie. Il est vrai que Omar Rebrab s'est inspiré de l'expérience de son père qui a réussi à bâtir une fortune qui se compte en milliards de dollars et qui avait débuté à l'indépendance du pays avec un bureau de comptabilité. Ce dernier aussi s'était inspiré des modèles asiatiques des compagnies géantes à l'instar de Hyundai qui était, à ses débuts, une société familiale et qui est devenue ce qu'elle est maintenant. Djilali Mehri : Ma parole a le même poids que des contrats officiels Il n'est pas sorti d'un grand Institut national ou international d'économie, mais il maîtrise les théories économiques plus que ceux qui les ont étudiés. Il accède au monde des affaires alors qu'il n'avait que 16 ans. Il fît petit à petit son chemin avec de grandes ambitions et de grands rêves. Il y croyait dur comme fer et aimait son pays. Ce sont là le secret de sa réussite comme il dit. La preuve est qu'il est diplômé du monde des affaires algérien. Lors de notre entretient, il répétait souvent cette phrase, « l'honneur économique ». Il nous dit que l'honneur et la réputation de l'investisseur dans le monde des affaires sont très importants car l'investisseur sue pendant des années pour honorer son nom et sa famille. Il doit veillez à ne pas ternir son nom dans le monde des affaires, la confiance dans ce monde est nécessaire. Djilali pense que la fortune ne peut être bâtie par une seule personne mais par des efforts collectifs. Une entreprise a besoin de l'énergie des jeunes, l'expérience des plus âgés, elle a besoin aussi des femmes et des hommes. La société des affaires est une vraie société qui ne peut négliger une catégorie. Monsieur Mehri se sent fier de son soutien au développement des wilayas du sud, essentiellement dans sa région natale El Oued. Selon lui, les hommes d'affaires et les riches doivent partager leurs richesses avec les catégories démunies. Les richesses « appartiennent à Dieu ». il participe à des œuvres caritatives et aide les personnes malades nécessitant des soins à l'étranger en plus de ses dons en équipements médicaux aux hopitaux dans les régions isolées. Abdelouahab Rahim, PDG de Dahli L'amour de l'investissement dans les ressources humaines et le secret de la réussite La voiture et le prestige ne sont pas signe de réussite Pour le directeur du groupe Dahli Mohamed Abdelouahab Rahim, le seul secret de la réussite dans le monde de l'investissement et la création de la richesse est la clarté dans les affaires avec les gens, l'amour de l'activité qu'on exerce. L'investisseur doit bien choisir l'équipe qui l'accompagne dans ses projet car « une seule main ne peut applaudir » selon ses dires. Le deuxième facteur est de ne pas donner de l'importance aux futilités, comme courir derrière le prestige et dilapider de l'argent dans les voitures, les piscines et la belle vie car cela n'est pas la vraie réussite. La vraie réussite c'est de construire des entreprises fortes et créer de l'emploi aux enfants du peuple pour aider au développement de l'économie du pays.