Les rebelles, alliés au jihadistes, ont lancé une offensive mercredi pour s'emparer du siège des services de renseignements de l'armée de l'air à Alep, tandis qu'un grand nombre d'insurgés ont été tués et blessés dans une embuscade près de Damas, selon une ONG. "Des accrochages féroces opposent les rebelles aux forces du régime près du bâtiment de la sécurité de l'armée de l'air dans le quartier de Layramoune" dans l'ouest de la ville, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). "Environ 300 combattants qui ont participé à la prise de la base de Mennegh peuvent maintenant combattre ailleurs", a expliqué de son côté Mohammad, un militant anti-régime d'Alep, en référence à la prise de contrôle mardi par les rebelles d'une base aérienne stratégique près d'Alep (nord). Depuis la conquête d'une partie de la deuxième ville du pays il y a un an, les insurgés tentent de prendre ce bâtiment de la sécurité, une position stratégique, et sont épaulés cette fois par les jihadistes du Front al-Nosra. Par ailleurs, toujours dans cette province, selon un militant, les rebelles essaient de s'emparer des villages chiites de Naboul and Zahra qui sont favorables au régime de Bachar al-Assad, alors que la majorité des rebelles sont sunnites. Le 24 juillet, une source de l'opposition avait affirmé que les rebelles préparaient une vaste offensive pour prendre l'ensemble de la ville et la province d'Alep, avec l'aide de l'Arabie saoudite. Dans la banlieue nord-est de Damas, des "dizaines de combattants anti-régime ont été tués et blessés" dans une embuscade tendue par l'armée près la cité industrielle d'Adra, a indiqué l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays. Dans la même région, deux raids aériens ont visé Douma, tenu par les rebelles. Dans le nord-est du pays, une explosion d'origine inconnue a fait trois morts et des dizaines de blessés à Raqa, une ville tenue par les rebelles, selon l'OSDH. Le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par une contestation pacifique qui s'est ensuite militarisée face à la répression du régime, a fait plus de 100.000 morts et poussé à la fuite des millions de Syriens qui se sont réfugiés pour la plupart dans les pays voisins.