Les forces gouvernementales syriennes ont mené hier, une offensive majeure pour s'emparer des quartiers sous contrôle rebelle dans la ville de Homs (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). En outre, la journée de dimanche a été la plus meurtrière pour les combattants depuis le déclenchement de la révolte contre le régime en mars 2011, avec 115 soldats et 104 rebelles tués, selon l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants de de sources médicales civiles et militaires. Au total, les violences ont fait 264 morts dimanche à travers le pays, selon l'OSDH. A Homs, il s'agit des combats les plus violents depuis des mois et il y a des dizaines de morts et de blessés parmi les assaillants, a affirmé l'OSDH sans pouvoir avancer de bilan précis. L'armée, a attaqué le centre de Homs, où des rebelles sont retranchés, en particulier dans la Vieille ville et les quartiers de Jourat al-Chayah, Khaldiyé et Karabis. La ville qui comptait 800.000 habitants avant le conflit, que le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad a été le plus intense avant que l'armée ne reprenne le contrôle d'environ 80% de l'agglomération. Et c'est dans cette ville -qui compte environ 25% d'alaouites, 65% de sunnites et 8% de chrétiens- que les haines entre alaouites, confession de M. Assad, et sunnites sont les plus fortes. Plus au nord, dans la ville de Raqa sur l'Euphrate, près de la frontière turque, des combats avaient lieu entre rebelles et soldats, a précisé l'OSDH. L'armée a lancé des raids aériens sur la prison centrale de Raqa, prise par le Front jihadiste al-Nosra et d'autres groupes rebelles qui avaient libéré des centaines de détenus, selon la même source. En temps normal, Raqa compte 240.000 habitants, mais plus de 800.000 déplacés sont venus s'y installer depuis le début du conflit. A Alep (nord), l'armée a tenté hier, de reprendre la mosquée des Omeyyades, tombée la semaine dernière aux mains des rebelles, et les insurgés ont lancé une nouvelle offensive contre l'aéroport militaire de Menagh, à 30 km au nord-ouest de la ville, selon l'OSDH. En outre, les insurgés ont fait sauter un pont au sud-est d'Alep pour empêcher l'arrivée de renforts vers le principal aéroport. Après le Conseil national syrien (CNS), principale composante de l'opposition, les comités locaux de coordination (LCC), qui regroupent des militants antirégime, ont accusé à leur tour le voisin irakien et le Hezbollah libanais d'aider directement les troupes du régime Assad en bombardant des positions de la rébellion près des frontières irakienne et libanaise.