Les négociations bilatérales avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov sur le dossier syrien se sont déroulées de manière constructive, a déclaré hier le secrétaire d'Etat américain John Kerry. "Nous vous raconterons tout plus tard. Tout était constructif", a indiqué le chef de la diplomatie américaine avant le début de la rencontre tripartite avec Sergueï Lavrov et l'émissaire spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi. Auparavant, le ministre russe a annoncé que les entretiens avec MM Kerry et Brahimi pourraient porter sur l'organisation de la conférence dite Genève-2 destinée à trouver une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. Serguei Lavrov et John Kerry se trouvent à Genève pour discuter de l'initiative de Moscou visant à placer les armes chimiques syriennes sous contrôle international.
La Syrie prête à appliquer la Convention sur les armes chimiques La Syrie est prête à respecter la Convention internationale sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), indique une lettre adressée par le gouvernement syrien au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Aux termes de ce message, Damas accepte d'appliquer intégralement la CIAC avant d'y avoir adhéré. A l'heure actuelle, la Syrie n'est pas signataire de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé lundi Damas à placer les arsenaux chimiques syriens sous contrôle international pour ensuite les détruire. Il a également invité la Syrie à rejoindre intégralement l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC).
Une intervention militaire sans l'aval de l'ONU est inadmissible La Russie insiste sur le caractère inadmissible d'une intervention militaire en Syrie sans l'aval de l'ONU, a déclaré hier le président russe Vladimir Poutine lors du sommet de l'OCS à Bichkek, au Kirghizstan. "Nous jugeons inadmissible une opération militaire dans ce pays sans le feu vert du Conseil de sécurité de l'ONU", a indiqué M. Poutine lors d'une réunion élargie du sommet de l'OCS. Les efforts diplomatiques déployés ces derniers jours ont permis d'écarter une frappe imminente contre la Syrie, selon lui. "Dans ce contexte, il importe de promouvoir l'initiative sur la remise de l'arsenal chimique syrien sous contrôle de la communauté internationale", a conclu M. Poutine.
La Chine soutient l'initiative russe La Chine soutient l'initiative russe sur le placement de l'arsenal chimique syrien sous contrôle de la communauté internationale, a déclaré hier le président chinois Xi Jinping lors du 13e sommet de l'OCS à Bichkek, au Kirghizstan. "Nous appuyons l'initiative russe sur le placement des armes chimiques syriennes sous contrôle international", a indiqué M. Xi pendant une réunion du conseil des chefs d'Etat de l'OCS. Pékin attache une grande importance à l'évolution de la situation en Syrie et soutient les efforts internationaux visant à régler la crise syrienne par la voie politique. La Chine a également appelé les cinq autres pays membres de l'Organisation de coopération de Shanghai (Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Russie et Tadjikistan) à appuyer le processus de paix en Afghanistan. "La sécurité et la stabilité d'une région entière dépendent de l'évolution de la situation dans ce pays", a conclu le président chinois.
L'ASL rejette l'initiative russe L'Armée syrienne libre (ASL), branche armée de l'opposition anti-Assad, a rejeté l'initiative de Moscou de placer les armes chimiques de Damas sous contrôle de la communauté internationale, selon les médias occidentaux se référant à une déclaration Salim Idriss, chef du Conseil militaire suprême de l'ASL. "Nous annonçons rejeter catégoriquement l'initiative russe de placer les armes chimiques sous contrôle international", a indiqué M. Idriss, cité par la presse. Mardi, la Coalition nationale de l'opposition syrienne s'est prononcée contre le projet russe, le qualifiant de "manœuvre politique inacceptable". De son côté, le chef du Comité de coordination nationale de Syrie, une autre branche de l'opposition, a proposé mercredi de placer les armes chimiques syriennes sous le contrôle de la Russie en attendant la formation d'un gouvernement de transition. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé lundi Damas à placer les arsenaux chimiques syriens sous contrôle international pour ensuite les démanteler. Il a également invité la Syrie à rejoindre pleinement l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Damas a immédiatement soutenu cette proposition de Moscou.
La Syrie renonce à ses armes chimiques Damas adhère à la Convention de 1993 sur l'interdiction des armes chimiques, a déclaré, avant-hier soir, le délégué permanent de la Syrie auprès de l'ONU Bachar al-Jaafari. "Aujourd'hui, la Syrie devient membre à part entière de la Convention", a fait savoir le diplomate. Selon lui, les autorités syriennes ont envoyé des documents d'adhésion au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et à l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Lundi 9 septembre, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a appelé Damas à placer les arsenaux chimiques syriens sous contrôle international pour ensuite les détruire. Il a également invité la Syrie à rejoindre intégralement l'OIAC.
Provocations possibles pour entraîner Israël dans le conflit Les terroristes pourraient utiliser des armes chimiques pour pousser Israël à s'impliquer dans le conflit syrien, a supposé, avant-hier, le président syrien Bachar el-Assad dans une interview à la chaîne de télévision russe Rossiya 24. "Des bandes de terroristes et ceux qui les téléguident essaient de provoquer une attaque américaine après avoir essayé d'entraîner Israël dans la crise syrienne. Cela n'est pas du tout à exclure", a déclaré le chef de l'Etat syrien.