L'initiative d'une nouvelle conférence internationale à Genève, rassemblant notamment les représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, a été lancée en mai par Sergueï Lavrov et John Kerry. La Russie a indiqué hier que le régime du président syrien Bachar al-Assad pourrait entamer des négociations de paix avec les éléments modérés de l'opposition armée à la conférence internationale de paix prévue à Genève le mois prochain. «Je n'exclus pas que l'opposition armée, si elle ne se prononce pas pour les extrémistes et n'a pas de visions terroristes, puisse être très bien représentée» à cette conférence dite «Genève 2», a déclaré M.Lavrov. «A propos, c'est quelque chose que le président Assad a aussi dit», a ajouté M.Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue d'entretiens avec le secrétaire général de l'Organisation de la coopération islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu. L'initiative d'une nouvelle conférence internationale à Genève, rassemblant notamment représentants du gouvernement syrien et de l'opposition, a été lancée en mai par les chefs des diplomaties russe et américaine, Sergueï Lavrov et John Kerry, en vue de mettre fin au conflit syrien qui a fait plus de 100.000 morts en deux ans et demi. Mais l'organisation de cette réunion prévue à la mi-novembre a été repoussée à plusieurs reprises en raison de désaccord sur les objectifs et les participants, notamment entre la Russie et les Occidentaux. M.Lavrov a insisté sur le fait que les Occidentaux et des pays arabes ayant un rôle clé dans la région devaient faire en sorte que les groupes d'opposition armée se mettent d'accord pour participer à Genève 2, doutant cependant que cela puisse se faire d'ici à novembre. «Jusqu'à récemment, nous nous attendions à ce que nos partenaires occidentaux qui se sont engagés à ce que l'opposition participe à la conférence, puissent y arriver assez rapidement», a observé M. Lavrov. «Mais ils ne sont pas parvenus à le faire rapidement. Je ne sais pas s'ils y arriveront d'ici à la mi-novembre», a-t-il souligné. Genève 2 doit reprendre les grandes lignes d'un accord international sur une transition politique en Syrie, signé le 30 juin 2012 à Genève mais jamais appliqué.