Au moins 41 combattants ont péri mardi dans des affrontements entre Kurdes d'une part et jihadistes et rebelles islamistes d'autre part dans la province de Hassaka (nord-est), rapporte mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les affrontements ont opposé notamment les combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et le Front Al-Nosra, deux groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda, aux combattants kurdes dans plusieurs villages de cette province pétrolière. Au moins 29 combattants de l'EIIL, d'Al-Nosra et de groupes islamistes ont été tués et 12 ont péri du côté kurde, selon l'OSDH. Les Kurdes se sont emparés d'armes lourdes ainsi que d'un barrage à l'issue des combats, précise l'ONG qui dispose d'un large réseau de militants, de sources médicales et militaires à travers le pays. Les corps des combattants des groupes radicaux et islamistes, dont celui d'un chef d'Al-Nosra --un Egyptien qui n'a pas été identifié--, "se trouvent chez les Kurdes", ajoute l'OSDH. De nombreux étrangers figurent dans les rangs des combattants jihadistes en Syrie. Depuis plusieurs mois, les Comités de protection du peuple (YPJ, principale milice kurde en Syrie) défendent leur territoire --d'où s'est retirée l'armée-- face aux groupes radicaux qui tentent de grignoter leur terrain, selon l'OSDH. Dans un conflit de plus en plus complexe, les groupes jihadistes combattent à la fois le régime syrien, les autres rebelles dits modérés et les Kurdes afin de contrôler les régions échappant à l'Etat et y imposer leur interprétation extrême de l'islam.