Les chefs de 21 partis politiques tunisiens doivent se retrouver lundi après-midi pour discuter de l'identité du futur Premier ministre devant être choisi cette semaine pour former le gouvernement apolitique devant remplacer celui dirigé par les islamistes d'Ennahda. La réunion doit avoir lieu à partir de 15H00 GMT (16H00 locale), selon le syndicat UGTT, principal médiateur du "dialogue national" qui a débuté vendredi après trois mois de crise politique. Ces négociations doivent aboutir à la désignation d'ici la fin de la semaine d'un indépendant qui aura deux semaines pour former un cabinet apolitique. Ce gouvernement doit succéder à celui des islamistes d'Ennahda, fragilisé par la crise déclenchée par l'assassinat de l'opposant Mohamed Brahmi le 25 juillet. Les médias tunisiens ont avancé les noms d'une multitude de personnalités pour succéder à l'islamiste Ali Larayedh, mais il n'existe aucun candidat déclaré. Parallèlement, l'Assemblée nationale constituante (ANC) doit adopter d'ici la fin novembre la Constitution en cours de rédaction depuis deux ans, une loi électorale et former la commission chargée d'organiser les prochains scrutins. . Larayedh a promis de démissionner à condition que ce calendrier soit tenu. Les chefs du Quartette de médiateurs --l'UGTT, le patronat Utica, la Ligue tunisienne des droits de l'Homme et l'Ordre national des avocats-- ont été reçus lundi matin par le président de l'ANC Mustapha Ben Jaafar. Déstabilisée par l'essor de la mouvance jihadiste armée et les conflits politiques acerbes à répétition, la Tunisie n'a pas d'institutions pérennes près de trois ans après la révolution de janvier 2011 qui a chassé le régime de Zine El Abidine ben Ali du pouvoir en janvier 2011.