Au moins 62 membres d'Al-Qaida ont été tués vendredi dans des affrontements avec les forces de sécurité et des tribus dans la province d'Al-Anbar dans l'ouest de l'Irak, où les combats font rage depuis lundi. Les combats entre insurgés et forces de sécurité ont éclaté lundi à Ramadi (est de la province) après le démantèlement d'un camp de protestataires anti-gouvernementaux présenté par le gouvernement comme un "repaire d'Al-Qaida". Les violences se sont ensuite propagées à la ville proche de Fallouja (extrême-est de la province). Au moins membres d'Al-Qaida, dont le chef du réseau terroriste à Al-Anbar, ont été tués dans ces affrontements, qui ont duré plusieurs heures, à Ramadi et plus au sud à Khaldiya, a annoncé Ahmad Abouricha, un dirigeant de la milice Sahwa, qui lutte contre le réseau extrémiste en Irak. Les membres de tribus locales soutenus par la police ont réussi à "nettoyer près de 80% des villes d'Al-Anbar et continuent de pourchasser les membres d'Al-Qaida", selon lui. La télévision d'Etat avait auparavant indiqué que les forces spéciales du contre-terrorisme avaient "tué deux snipers et brûlé quatre véhicules transportant des terroristes" à Ramadi. Dix autres "terroristes" ont été tués dans la ville, a-t-elle ajouté en citant le commandement militaire à Al-Anbar. Selon des sources de sécurité, des membres de l"'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL", lié à Al-Qaida) ont pris jeudi le contrôle de la moitié de Fallouja et de plusieurs secteurs de Ramadi. Vendredi, ils ont gagné du terrain à la faveur de combats à l'aube dans le centre de Ramadi, et ont déployé des snipers dans une rue, a indiqué un capitaine de la police. A Fallouja, où des combats intermittents se déroulaient, un colonel de police a précisé que le quart de la ville restait sous contrôle de l'EIIL, alors que les forces de sécurité et des tribus contrôlent le reste de la cité et ses alentours.