Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a affirmé jeudi que l'application de la prime de zone pour les personnels de la Fonction publique n'était pas à l'ordre du jour du fait de l'incidence financière influant sur les équilibres financiers de l'Etat et générant des dysfonctionnements dans le régime des salaires et celui indemnitaire du secteur public. "Pour l'instant, l'application de la prime de zone ne fera pas l'objet d'une révision en raison de l'incidence financière qui en découlera et qui touchera les équilibres financiers de l'Etat après l'augmentation des salaires qu'induira la révision de cette indemnisation", a indiqué M. Sellal dans une réponse lue en son nom par le ministre des Relations avec le parlement, Khelil Mahi, lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales. Il a précisé que "les augmentations des salaires induites par la révision des indemnisations génèrera des dysfonctionnements dans le régime des salaires et celui des indemnités des fonctionnaires et agents publics y compris ceux travaillant dans le Sud et les Hauts Plateaux". Il a souligné également que la réactivation des indemnités consacrée par un système juridique gelé depuis 1989, "ne répond à aucun motif au regard de l'existence d'un régime indemnitaire similaire mis en place en vertu du système juridique de 1995", rappelant que "le dossier du régime indemnitaire relatif aux régions du Sud et des Hauts Plateaux a été soumis à une révision en 2013 par un comité ad hoc". A ce propos, M. Sellal a estimé que le gouvernement, dans le cadre de son plan d'action, "s'emploie à effectuer une évaluation globale du régime indemnitaire pour les régions du Sud et les Hauts Plateaux dans le but de préserver sa conformité et sa cohérence avec le régime indemnitaire général et de servir les objectifs ayant dicté son institution". Il s'agit de garantir le développement durable et global et de l'amélioration de la gestion de l'Administration dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux en drainant plus de cadres et de compétences à travers des mesures incitatives dont l'amélioration de leur avancement et de leurs conditions de vie, a-t-il ajouté