L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a dénombré 3.069 cas d'Ebola, dont 1.552 décès, dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest, selon son dernier bilan arrêté au 26 août et publié jeudi à Genève. Le précédent bilan de cette épidémie, qui continue à progresser de "manière accélérée", faisait état de 2.615 cas dont 1.427 décès au 20 août. "Plus de 40% du nombre total de cas sont survenus" au cours des 21 derniers jours, et sont concentrés dans quelques localités, a ajouté l'OMS. La maladie a un taux de mortalité moyen de 52%, variant entre 42% en Sierra Leone et 66% en Guinée. L'OMS a encore indiqué qu'une épidémie "distincte" d'Ebola, qui n'est pas liée à cette en cours en Afrique de l'Ouest, a été signalée le 24 août dernier par la République démocratique du Congo (RDC). Les données de la RDC ne figurent pas dans le bilan publié jeudi par l'OMS. En Guinée, d'où l'épidémie a démarré au début de 2014, il y a 648 cas, dont 430 morts. Au Liberia, il y a 1.378 cas dont 694 morts, En Sierra Leone, le bilan est de 1.026 cas dont 422 morts. Et enfin au Nigeria, il y a 17 cas, dont six morts. Ebola se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l'homme et il n'existe pas de vaccin homologué. Ebola: le nombre de cas pourrait dépasser les 20.000 (OMS) - L'Organisation mondiale de la santé (OMS) espère stopper la progression du virus d'Ebola d'ici à trois mois mais s'attend à plus de 20.000 cas de fièvre hémorragique au cours de l'actuelle épidémie, selon un document publié jeudi à Genève. "Le nombre total de cas de fièvre hémorragique à virus Ebola pourrait dépasser les 20.000" au cours de cette épidémie, a indiqué l'OMS, dans une "feuille de route" soulignant les actions nécessaires que les pays touchés d'Afrique de l'Ouest et leurs partenaires doivent entreprendre pour mettre fin à la plus grande flambée d'Ebola dans l'histoire. L'OMS souhaite pouvoir stopper la progression de nouveaux cas d'Ebola d'ici trois mois, a-t-elle dit, expliquant avoir besoin de 490 millions de dollars (371 millions d'euros). Son objectif principal, affirme-t-elle dans le document, est d'"inverser la tendance de nouveaux cas et de nouvelles zones infectées d'ici à trois mois, de stopper la transmission dans les capitales et les grandes villes portuaires, et de stopper toute transmission résiduelle d'ici six à neuf mois".