L'épidémie de fièvre hémorragique due au virus Ebola a fait 481 morts en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, sur un total de 779 cas d'infection au virus, indique dimanche un nouveau bilan de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Un précédent bilan fourni mardi par l'OMS faisait état de 467 morts sur 759 cas. La fièvre hémorragique Ebola continue à gagner du terrain après une certaine accalmie en avril avec un taux de mortalité qui frôle les 62%. "Nous avons connu d'autres épidémies d'Ebola que nous avons stoppées. Le défi est plus grand cette fois parce qu'elle touche trois pays, dans plusieurs foyers de petite ampleur et éparpillés", a déclaré un porte-parole de l'OMS, Dan Epstein à Genève. L'agence de l'ONU a tenu au cours de la semaine dernière une réunion de crise à Accra avec les ministres de la santé de 11 pays de l'Afrique de l'ouest en vue d'une riposte commune au défi de l'Ebola. Les mesures adoptées à l'issue de cette rencontre portent sur le renforcement des mesures de surveillance et de détection du virus, la collaboration transfrontalière, le dialogue avec les communautés locales et la coopération avec les partenaires internationaux. Jusqu'à présent, l'OMS a fourni une assistance technique en déployant une équipe pluridisciplinaire de plus de 150 experts qui veillent à la surveillance, la mobilisation sociale, la lutte contre l'infection, la logistique et la gestion des données. L'épidémie actuelle est considérée comme étant la plus meurtrière jamais observée en Afrique de l'Ouest, le virus Ebola étant très contagieux et pouvant se propager rapidement par le contact avec des personnes ou des animaux infectés. Pour l'heure il n'existe aucun remède ou vaccin contre la maladie. D'après l'OMS, les symptômes consistent en une forte fièvre hémorragique, une faiblesse extrême, des maux de tête et de la diarrhée.