Le déplacement en Algérie des juges français qui enquêtent sur la mort en 1996 des moines de Tibéhirine "s'est passé dans des condition satisfaisantes", a estimé vendredi le ministère français des Affaires étrangères, après des critiques des familles des victimes. "Le déplacement de la délégation judiciaire française en Algérie s'est passé dans des conditions satisfaisantes et il y a lieu de remercier les autorités de l'accueil qu'elles lui ont réservé et des moyens mis à sa disposition", s'est félicité le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Alexandre Georgini. Après des mois de difficiles négociations, les juges français Marc Trévidic et Nathalie Poux se sont rendus la semaine dernière en Algérie, où ils ont assisté à l'exhumation des crânes des religieux assassinés en 1996. L'Algérie a cependant refusé que les magistrats français repartent avec les prélèvements réalisés sur leurs dépouilles, suscitant la colère des familles qui ont dénoncé "une confiscation des preuves". Le ministre algérien de la Justice, Tayeb Louh, a affirmé jeudi que la justice algérienne "accomplit son travail normalement". "Des procédures judiciaires ont été prises, sont respectées et suivies conformément à la loi au niveau du juge d'instruction chargé de l'affaire", a souligné M. Louh, rappelant aussi qu'un "magistrat algérien se trouve actuellement en France dans le cadre d'une commission rogatoire". Le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay s'est dit "certain que nos autorités judiciaires respectives sauront maintenir ensemble les conditions d'une collaboration fructueuse".