Alger- Le ministère de la culture fait la publicité d'un livre qui insulte le président Bouteflika et critique avec virulences le régime en Algérie, en autorisant même une vente dédicace à la salle du cinéma Mohamed Zinet à l'Office de Ryad El Feth à Alger. Le roman est dûment conforme à la procédure du dépôt légal avec un numéro d'ISBN déposé à la Bibliothèque nationale conformément à la loi. Le roman, intitulé « Poutakhine », écrit par Mehdi El Djazaïri, contient des critiques acerbes et des insultes à l'encontre du président de la république Bouteflika et les hommes du régime. Il endosse au président Bouteflika la responsabilité de tout ce que le peuple endure, notamment le phénomène des Harragas. Poutakhine, de son auteur Mohamed Abassa, propriétaire d'un centre de sondage, connu sous le pseudonyme Mehdi El Djazaïri, a pu, grâce au ministère de la culture d'obtenir un numéro ISBN. Ce dernier a réussi à vendre des copies de son roman la fin de la semaine dernière et plus précisément jeudi passé à la salle du cinéma Mohamed Zinet, à Ryad El Feth, dans la capitale, ce qui pousse à se poser des questions sur l'autorisation du ministère de la culture, sachant que la ministre Khalida Toumi est chargée de la gestion de la bibliothèque nationale directement depuis le départ de Amine Zaoui, après un scandale similaire l'an passé, celui d'avoir délivré une autorisation au nouveau livre de l'écrivain Mohamed Benchicou. Ce dernier y critiquait lui aussi le régime et les responsables du pays, allant même jusqu'à porter atteinte aux moudjahiddines et aux martyrs de la révolution et banalisé les souffrances du peuple algérien pendant la période de l'occupation française. Mehdi El Djazaïri, qui est un pseudo de cet écrivain algérien et journaliste, critique le régime en Algérie et soulève la question de Harraga, à travers laquelle il mène une compagne, au profit de parties à l'intérieur comme à l'extérieur, contre le président en disant : « l'Algérie ne pense plus qu'à manger et dormir », selon ses termes. Mehdi El Djazaïri : « je n'insulte personne dans mon roman, ce que je raconte est la réalité vécu ». L'écrivain Mehdi El Djazaïri, dans une déclaration à la presse, a fait savoir qu'il n'avait pas pu obtenir d'accord avec les maisons d'édition pour publier son livre en Algérie. « J'ai eu des refus directs ou indirect de la part des éditeurs privés car le contenu de mon roman ne plaisait pas à nombre d'entre eux, c'est la raison pour laquelle il a été imprimé en France chez « Harmattan », et aussi en Belgique. L'auteur prétend n'insulter personne dans son roman mais plutôt critiquer ceux qui sont en train de mener le pays à la dérive, selon ses dires. Et d'ajouter qu'il œuvre pour le bien de son pays. « Ce qui est écrit dans mon roman n'est que la réalité, il n'y a pas de diffamations ni d'insultes», dit-il, décrivant les personnages de son livre « Le neurologue Harrag », l'homme des missions spéciales, les autres personnages et une vache, précisant que ce qui lui fait mal en Algérie c'est le phénomène de « Harga », et d'ajouter que l'algérien ne pense qu'à manger et dormir. Critiquer le président, un investissement lucratif. Le ministère de la culture joue désormais un rôle de spectateur qui applaudi les écrits qui s'attaquent au régime e Algérie et à ses responsables. Bien que l'immunité du président soit assurée par la constitution et l'atteinte à sa personne soit considérée comme une atteinte à la loi et donc punie par loi, le ministère sensé veillé au contrôle des publications n'a plus aucun sens d'exister puisqu'il est permis à ceux qui cherchent la gloire de publier ce qu'ils veulent. Il semblerait que la ministre soit trop occupée par les festivals de danse et de chant qui ont pris tout son temps, laissant l'occasion à des publications qui insultent et critiquent le premier magistrat du pays. Ce relâchement du ministère de la culture a permis à ce genre de personnes des journaux quotidiens et hebdomadaires, à publier des critiques contre le régime dans des livres, puisque le champ est ouvert et assuré. D'autant plus que pêcher dans les eaux troubles est au goût de ceux qui veulent créer un front d'opposition. Par ailleurs, la justice a abandonné son rôle à poursuivre ceux qui insultent après que ces insultes soient portées dans des livres autorisés par le ministère de la culture. Dalila B. Parut sous le titre « Poutakhine », cri d'un homme révolté Le dernier roman de l'écrivain algérien Mehdi El Djazaïri écoulé au marché Beaucoup de lecteurs curieux ont trouvé des difficultés à obtenir une copie du dernier roman de l'écrivain Mehdi El Djazaïri, qui occupe un poste de responsabilité dans un centre de sondages, intitulé « Poutakhine », jeudi dernier. R. H. Bouteflika, un sujet de prédilection pour sortir de l'anonymat Des écrivains à la recherche de la gloire en insultant le président et l'armée Le roman « Poutakhine, qui manque du minimum de retenu et d'éthique, s'ajoute à la série d'œuvres publiée ces dernières années, éditées par des maisons d'éditions étrangères. A noter que les auteurs de ses œuvres ne sont ni des politiciens, ni des opposants politiques. La majorité, sont des gens inconnus qui écrivent avec des pseudonymes. Plusieurs livres ont été publiés ces dernières années, dans lesquels leurs auteurs insultent la personne du président Abdelaziz Bouteflika et sa famille, touchant même sa vie privée. Les officiers de l''armée sont eux aussi la cible de ces écrivains. L'auteur du livre « Qui a tué à Bentalha », le nommé Yous Nasallah, était un ivrogne qui n'avait aucun rapport avec l'écriture ni la politique. C'était un inconnu dans la cité où il habite au sud Alger, à Bentalha, mais il est devenu célèbre après avoir rapporté le témoignage d'un massacre qu'il n'avait pas vécu après avoir échappé au début de l'attaque terroriste. Son livre lui a rapporté beaucoup d'argent. Selon des spécialistes de la situation en Algérie, les insultes sur les pages de journaux sont devenues une bonne matière pour faire des livres, ce qui soulève des interrogations sur l'identité des parties qui sont derrière ces écrivains pour porter leur coup à l'image du pays et à sa réputation et aussi à celle du président de la république. Aussi, les parties qui financent ces œuvres, exploitant la liberté dont elle jouit. Le roman Poutakhine a reçu l'autorisation du ministère de la culture, ce qui l'immunise contre toute poursuite judiciaire.