La table ronde organisée dimanche par le Conseil national économique et social (CNES) autour des enjeux de l'économie algérienne face à la situation actuelle du marché pétrolier international s'est clôturée dans la soirée avec des recommandations pour une meilleure maîtrise de la dépense publique. Les experts présents à la rencontre, qui a été ouverte la matinée en présence du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et des membres du gouvernement, ont notamment préconisé que le gouvernement arrive rapidement à un ciblage des subventions selon les revenus et selon le type d'activité. Ils ont également recommandé d'assurer une couverture totale du budget de fonctionnement par les recettes ordinaires et de concrétiser la transition d'un modèle de financement basé sur le budget de l'Etat vers un modèle s'appuyant sur le marché financier. Sellal avait indiqué à l'ouverture de la rencontre que la conjoncture difficile que connaît l'Algérie du fait de la baisse brutale des cours des hydrocarbures plaidait pour des actions de rationalisation de la dépense publique et de développement du marché des capitaux, ce que le gouvernement fait actuellement. La conjoncture actuelle est certes difficile mais elle offre aussi une excellente opportunité d'introspection et de prise de décisions audacieuses pour construire une nouvelle vision économique et modifier nos modes de fonctionnement et de régulation, en pariant sur la croissance, a-t-il déclaré. Les chercheurs participants ont appelé l'Exécutif à booster davantage l'industrie, mettre en place une politique efficace de production devant se substituer aux importations et développer les exportations pour arriver à diversifier les sources de financement. Ces propositions et autres doivent faire l'objet de publication sous forme de contributions écrites du Collège des experts du Cnes qui seront transmises au Premier ministre.