Les réseaux sociaux, comme Facebook, Viber et Skype, ne seront pas bloqués en Algérie, a affirmé lundi à Alger la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Imane-Houda Faraoun. "Le gouvernement algérien n'a jamais eu l'intention d'interdire les réseaux sociaux, car l'Algérie est un pays démocratique", a indiqué Mme Faraoun qui présentait un exposé sur son secteur devant la Commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de la loi sur le règlement budgétaire de 2013. Interrogé sur le fait que ces réseaux sociaux engrangent des milliards de dollars sans contrepartie pour l'Algérie, elle a expliqué que Facebook, Viber ou Skype vivent de la publicité, appelant les jeunes algériens à faire de même en créant des réseaux sociaux locaux. "La seule solution pour contrer ce type de réseaux est d'investir sur le patriotisme des jeunes algériens et leur dire de créer un forum national ou un Facebook algérien", a-t-elle ajouté. Sur la décision algérienne de lancer la téléphonie mobile 4G cette année, Mme Faraoun a indiqué que cette technologie est un passage obligé, et que le fait de passer de la 3G à la 4G "n'est pas un grand investissement en soi". "C'est un petit investissement qui sera rapidement rentabilisé", a-t-elle estimé, relevant que "les opérateurs offriront certainement la 4G avec un prix un petit peu plus élevé que la 3G". Revenant sur la convention signée entre l'opérateur public de la téléphonie mobile Mobilis et l'opérateur français Orange activant dans le secteur des TIC, elle a indiqué qu'"à aucun moment le ministère n'a été impliqué dans la décision". "Moi-même, je l'ai appris par la presse. L'exécutif de Mobilis a toute latitude à gérer les questions commerciales. Ce n'est pas des questions sur lesquelles le ministère peut intervenir ni même l'Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT)", a-t-elle dit. "Néanmoins, une fois l'annonce faite, nous avons demandé à l'ex PDG de Mobilis des explications sur l'opportunité de cette convention. Ce qui est dommage, c'est qu'en aucun cas il n'a négocié des communications gratuites pour le client algérien alors que le groupe français a obtenu une gratuité totale des appels vers l'Algérie", a-t-elle regretté. "J'ai des données chiffrées que je communiquerai prochainement à la Commission des finances de l'APN", a-t-elle encore ajouté. La ministre a indiqué que "la convention, effective depuis octobre 2015, prévoit neuf mois de test", ajoutant qu'"au bout de ces neuf mois, nous déciderons de la maintenir ou non".