La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri a déclaré, jeudi, à l'APS, que le processus de commercialisation de la téléphonie mobile 3G+ en Algérie, initialement prévu le 1er décembre, sera finalement lancé avant la fin de l'année en cours. En effet, M. Derdouri a précisé que "La téléphonie mobile 3G+ ne pourra être lancée qu'une fois le décret exécutif d'octroi de la licence signé et notifié aux trois opérateurs (Mobilis, Ooredoo +ex-Nedjma+, et Djezzy ".Elle a toutefois souligné que la notification de la licence définitive "n'excédera pas la fin de la semaine prochaine", expliquant que "Lorsque la licence définitive sera notifiée, l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications (ARPT) demandera aux trois opérateurs de soumettre, dans les plus brefs délais, les offres qu'ils comptent mettre sur le marché " et que les trois opérateurs ont, aussi, besoin d'un temps incompressible pour programmer, chacun d'eux, les numéros (3G+) que l'Autorité de régulation de la Poste et des télécommunications va leur attribuer. Les premières puces vont être commercialisées avant la fin du mois de décembre 2013. Concernant l'efficacité de couverture de la 3G+ sur tout l'ensemble du territoire national, la ministre a expliqué que dans un premier temps, il ne fallait pas espérer enregistrer un nombre important d'abonnés. Le besoin de la 3G+ devra être progressif dans le sens où cette nouvelle technologie ne couvrira pas toutes les villes. Il est impossible pour les 3 opérateurs d'être présent partout dans les différentes wilayas du pays, toutefois, la 3G+ sera disponible dans toutes les wilayas après trois ans, tandis que la couverture du territoire national par les trois opérateurs ne le sera qu'après 5 ans. M.Derdouri a souligné que la concurrence va jouer un rôle très important en ce qui concerne la tarification, et qu'il s'agissait d'un marché ouvert aux concurrents. Les trois opérateurs partent sur un même pied d'égalité et chaque opérateur doit proposer l'offre la plus attractive. D'un autre côté, la ministre a précisé que l'Algérie n'a jamais interdit les réseaux sociaux ou autres qui utilisent la voix ou la data. Elle n'a jamais bloqué les applications telles que Viber et Skype qui sont gratuites, par conséquent " ceux qui mettent ces produits sur le marché ont une contrepartie et se donnent le droit d'utiliser toutes les informations qu'on publie sur ces réseaux ".a-t-elle ajouté. Par ailleurs ,le gouvernement a décidé aussi de lancer d'autres technologies dans le cadre de sa stratégie haut et très haut débits .En effet, La téléphonie de quatrième génération (4G) sans fil de type LTE (mode fixe) sera opérationnelle en Algérie au début de l'année 2015, a annoncé jeudi à Alger la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Mme Zohra Derdouri, et que le groupe Algérie Télécom "se prépare activement pour que la 4G fixe soit opérationnelle à cette date ". Rappelons que le P-DG d'Algérie Télécom, Azouaou Mehmel, avait déclaré, en juin dernier, que son groupe avait lancé un appel d'offres pour le déploiement d'un réseau 4G de type LTE en mode fixe. Il s'agit d'une connexion haut débit sans fil qui sera destinée, dans un premier temps, aux professionnels du fait de son coût "assez élevé". Elle ne sera élargie au grand public qu'une fois l'investissement amorti, avait-il ajouté. La ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Mme Zohra Derdouri a affirmé "C'est l'un des engagements du gouvernement " indiquant que "des informations seront données au fur et à mesure de l'avancement de l'étude de ce dossier". La 4G, qui n'est adoptée actuellement que par quelques pays, est une nouvelle technologie permettant des vitesses supérieures à la téléphonie mobile de troisième génération. Hier le président du Conseil de l'Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPT), Mohamed Toufik Bessai, a indiqué qu'une numérotation spéciale sera dédiée, conformément au cadre juridique algérien, à la téléphonie mobile 3G+, soulignant "L'ARPT a décidé de dédier une numérotation spéciale à la 3G+, conformément au cadre juridique algérien en vigueur, qui prescrit qu'il ne peut y avoir qu'une licence par segment ou technologie. Il n'y aura, donc, pas de numérotation 2G-3G commune". Concernant la commercialisation de la 3G+, il a expliqué que l'opérateur aura deux choix : proposer une nouvelle puce 3G+ avec un nouveau numéro, ou échanger la puce 2G avec une nouvelle puce qui fonctionne aussi bien avec l'ancien numéro 2G qu'avec le nouveau numéro 3G. C'est-à-dire qu'il y aura deux numéros différents dans une même puce. Il a mis l'accent sur l'importance pour l'ARPT de connaître, pour chaque type de licence (2G et 3G+) son chiffre d'affaires exact et son nombre d'abonnés, précisant que c'est de ce chiffre d'affaires que "dépend l'exactitude de la fiscalité propre à chaque licence". M. Bessai a indiqué que le double ou même le triple numéro, est une "pratique sociale" en Algérie, estimant que l'engouement des usagers pour la 3G "ne sera pas tempéré". Cependant, cette option pourrait être remplacée par celle du numéro unique une fois le travail mené avec les opérateurs aboutira à une décision "consensuelle". Le lancement de la 3G se fera donc au plus tard dans le courant du mois de décembre une fois le décret exécutif signé et notifié aux opérateurs, a affirmé M. Bessai, précisant que ce décret exécutif est "en cours de finalisation". Rappelons que le lancement officiel était prévu le 1er décembre. Les trois opérateurs (Mobilis, Ooredoo et Djezzy) se sont dits "prêts" pour son lancement effectif en décembre.