Huit millions de personnes, soit 13,4% de la population, vivaient sous le seuil de pauvreté en France en 2007, selon une étude publiée par l'Insee. Le seuil de pauvreté, de 908 euros par mois en 2007, correspond à 60% du niveau de vie médian qui était lui-même de 1.510 euros par mois, en hausse de 2,1% en euros constants par rapport à 2006. Le niveau de vie correspond au revenu disponible des ménages en fonction de leur composition et il est attribué à chacun des membres qui en font partie. Le niveau de vie annuel moyen s'établissait à 21.080 euros en 2007. Le niveau de vie médian est celui qui divise la population en deux, la moitié étant au-dessus et l'autre en dessous. Les familles monoparentales, les personnes vivant dans un ménage immigré et les chômeurs sont les plus exposés au risque de pauvreté, montre l'étude chiffres à l'appui. Les familles monoparentales, le plus souvent constituées d'une mère et de ses enfants, sont les plus touchées : plus de 1,6 million de personnes sont ainsi concernées. Plus de 30% des personnes vivant au sein d'une famille monoparentale sont confrontées à la pauvreté, soit une proportion 2,3 fois plus importante que l'ensemble de la population. A l'inverse, seuls 6,7% des couples sans enfant vivent sous le seuil de pauvreté. Chez les personnes vivant au sein d'un ménage immigré, le taux de pauvreté s'élève à environ 36%, supérieur de 25 points à celui de la population des ménages non immigrés. Le même taux, de 36,4% exactement, se retrouve dans la population de chômeurs. "Parmi les actifs, le risque d'être pauvre est 4,7 fois moins élevé pour ceux qui sont en emploi que pour les chômeurs", relève l'Insee. "Toutefois, occuper un emploi ne met pas à l'abri de la pauvreté : 1,9 million de personnes en emploi vivent en dessous du seuil de pauvreté". L'étude de l'Insee ne porte que sur 2007, avant le déclenchement de la plus violente récession depuis l'après-guerre. Des premiers éléments sur 2008 seront communiqués en juillet.