Les travaux d'une réunion de consultations bilatérales sécuritaires algéro-françaises se sont tenus lundi à Alger avec la participation d'experts des deux pays. Les travaux de cette réunion, qui se sont déroulés au siège du ministère des Affaires étrangères, ont été co-présidés par le ministre des Affaires maghrébines, de l'Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel et par l'ambassadeur Didier Le Bret, coordonnateur national du renseignement auprès de la présidence de la République française. Dans une déclaration à la presse à l'issue de cette réunion, M. Messahel a indiqué que cette rencontre est la première du genre entre les deux pays à ce niveau et s'inscrit dans le cadre de la volonté partagée des deux pays et des Présidents Abdelaziz Bouteflika et François Hollande "de bâtir un partenariat d'exception gagnant-gagnant". "Nous avons parlé, lors de cette rencontre, de la situation en Libye, en Tunisie, au Sahel et au Sahara occidental", a-t-il précisé, notant que "c'est des questions liées à la stabilité de notre région". La lutte contre le terrorisme et le renforcement de la coopération dans ce domaine à travers notamment l'échange d'expériences ont été également abordés, a-t-il ajouté. "C'est la première session de ce dialogue à ce niveau avec la participation d'experts des deux pays et cela fait partie du souci partagé de combler un certain vide et un manque de dialogue sur des questions sensibles", a relevé M. Messahel, précisant que "le manque de dialogue nous entraîne vers des malentendus". Pour le ministre, la réunion d'aujourd'hui "est un exercice très utile" qui va se poursuivre avec les Français et d'autres partenaires "pour que notre région puisse retrouver sa stabilité". "Nous aurons certainement d'autres occasions pour continuer ce que nous venons de commencer ensemble dans ce segment qui manquait au partenariat qui est dense entre nos deux pays", a-t-il dit. Evoquant la Libye, M. Messahel a réaffirmé que l'avenir de la ce pays "c'est avec les Libyens qu'il se fera dans le cadre du respect de sa souveraineté et de cette volonté que nous avons constaté récemment chez le Conseil présidentiel libyen d'aller aussi loin que possible dans la réconciliation nationale". "Nous sommes partie prenante dans toute coopération qui va dans le sens du respect de la souveraineté des uns et des autres", a-t-il conclu. Pour sa part, M. Le Bret a indiqué que cette réunion a été l'occasion d'engager des consultations sur des sujets qui concernent les deux pays, comme la lutte contre le terrorisme et la prévention contre la radicalisation. "C'est un dialogue que nous avons conduis avec l'ensemble des administrations concernées comme la Défense, les Affaires étrangères et les Services de renseignements pour pouvoir ensemble faire que nos efforts convergent sur toutes les questions qui sont aujourd'hui des préoccupations majeures qu'il s'agisse de la Libye ou du nord du Mali", a-t-il déclaré Selon M. Le Bret, "c'est un dialogue de haut niveau qui s'inscrit dans le cadre du partenariat voulu par les Présidents Bouteflika et Hollande depuis sa visite en Algérie en décembre 2012". Rappelant également les visites effectuées par le président Hollande l'année passée et récemment par le Premier ministre français, Manuel Valls, M. Le Bret a fait remarquer que "dans le cadre de ce partenariat d'excellence, il était normal de mettre sur pied ce dialogue confiant de haut niveau sur des questions qui sont sensibles et qui engagent la sécurité de nos deux pays".