L'Union européenne (UE) a salué lundi le rôle "décisif" joué par l'Algérie à la tête de l'équipe de médiation internationale, pour la conclusion de l'accord de paix et de réconciliation au Mali et sa mise en application effective. "L'UE salue le rôle décisif joué par l'Algérie dans le processus de paix au Mali", ont souligné les ministres des Affaires étrangères des 28 Etats membres de l'Union dans leurs conclusions sur le Sahel adoptées à l'issue de leur Conseil tenu au Luxembourg. Un an, jour pour jour, après la signature le 20 juin 2015 de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, issu du processus d'Alger, les parties signataires ont procédé, dimanche à Bamako, sous l'impulsion d'Alger, à la signature du document d'entente pour l'installation des autorités intérimaires au Nord du Mali. Après deux reports, la neuvième session ordinaire du comité de suivi de l'accord a eu lieu les 13 et 14 juin. Les trois parties se sont accordées sur les modalités pratiques de la mise en place des autorités au nord du Mali : installation prévue du 15 juillet au 25 août et redéploiement des services de l'Etat du 15 juillet au 15 août. En visite de travail à Bamako, le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Ramtane Lamamra, a salué lundi "un excellent développement", soulignant la nécessité d'aller à la "mise en œuvre" de l'accord de paix qui soit "minutieuse et consensuelle". Le chef de la diplomatie algérienne s'est réuni, à l'occasion, avec les membres du Comité de suivi de l'Accord (CSA) présidé par l'Algérie et élargi aux représentants diplomatiques au Mali des cinq pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU pour évaluer la mise en œuvre de cet accord issu du processus d'Alger. L'UE a salué, par ailleurs, les "progrès accomplis" par les parties signataires, lors de la réunion du comité de suivi, les 13 et 14 juin, en vue de parvenir à un accord sur les principes et le calendrier des arrangements portant sur le partage provisoire du pouvoir dans le nord du pays. Elle a exhorté en particulier toutes les parties à "mettre en place" les administrations transitoires convenues et à présenter des listes complètes préétablies pour le cantonnement des anciens combattants rebelles. "Toute personne fragilisant le processus de paix aura à répondre des conséquences de ses actes", a-t-elle prévenu. L'UE s'est dite, toutefois, "préoccupée" par la lenteur de la mise en œuvre de l'accord pour la paix et la réconciliation au Mali et par la "faiblesse des progrès" réalisés jusqu'à présent. Elle a appelé, à ce titre, toutes les parties signataires à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre en œuvre l'accord rapidement, et pour tenir les engagements pris à cet égard, y compris en ce qui concerne les processus de décentralisation et de réconciliation, la mise en œuvre de la stratégie de développement des régions du nord du Mali, ainsi que l'accélération de la réforme du secteur de la sécurité (RSS) et le processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration (DDR). L'UE a assuré, en outre, qu'elle continuera à soutenir la réforme du secteur de la sécurité (RSS) et le processus de démobilisation et de réintégration (DDR) en étroite coordination avec la MINUSMA et les missions PSDC.