Alger- Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, M. Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a présidé le 30 août 2010 une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur de l'Education nationale. Au cours de cette audition, le ministre de l'Education nationale, M. Boubakeur Benbouzid a abordé la préparation de la rentrée scolaire 2010-2011, fixée au 13 septembre 2010, et présenté un rapport en relation avec les résultats enregistrés par le secteur ainsi que les objectifs arrêtés à la faveur du programme quinquennal 2010-2014. Les indicateurs relatifs à la rentrée scolaire 2010-2011 confirment le redressement considérable de l'éducation nationale. A la rentrée scolaire de septembre 2010, le parc infrastructurel du secteur de l'éducation comprendra: 24.765 établissements scolaires, dont 17.952 écoles primaires, 4.961 collèges d'enseignement moyen et 1.852 lycées. Ces infrastructures sont appelées à accueillir un effectif global de 8.176.700 élèves, enregistrant ainsi une croissance de 2,71%, tous cycles confondus. Les conditions de scolarisation seront améliorées par la réception et l'équipement de 246 écoles primaires, 1.456 salles en extension, 196 nouveaux collèges et 123 nouveaux lycées. La réception de 570 nouvelles cantines permettra la prise en charge de 119.000 nouveaux bénéficiaires, de même que seront livrés 258 demi-pensions et 13 nouveaux internats qui accueilleront respectivement 42.000 et 2600 nouveaux pensionnaires. Par ailleurs, un vaste programme d'équipement didactique, de rénovation, de mise à niveau et d'adaptation a été concrétisé au profit de 402 écoles, 420 collèges et 618 lycées. Dans le même temps, les wilayas du sud ont bénéficié de plus de 13.000 climatiseurs ainsi que d'un effort financier appréciable consacré à la maintenance des établissements scolaires et au renouvellement des équipements. 60 millions de manuels scolaires ont été produits en prévision de la rentrée scolaire, assurant une couverture totale des besoins. Leur distribution au niveau de tous les établissements scolaires s'est achevée en juin 2010. Plusieurs actions seront engagées dès la prochaine rentrée scolaire pour promouvoir une éducation de qualité, qui porteront, notamment, sur: - la mise à niveau de la gestion des établissements scolaires, - l'enseignement de l'informatique, en tant que matière à part entière, à l'ensemble du cycle d'enseignement moyen en préparation à l'instauration du brevet informatique, - la préparation de l'ouverture progressive des classes et lycées d'excellence qui prennent en charge précocement les élèves possédant des talents distinctifs, - la révision des rythmes scolaires dans le sens de leur adaptation à chaque cycle d'enseignement concomitamment à la valorisation des activités périscolaires. - la poursuite des actions de modernisation de la gestion des établissements et des méthodes pédagogiques, notamment par une utilisation accrue de l'outil informatique. En effet, l'ensemble des lycées et 1.467 collèges sont déjà équipés d'un laboratoire informatique, 1.400 autres lycées sont programmés pour bénéficier d'un deuxième laboratoire. Il est, également, prévu d'équiper chaque école primaire d'au moins 10 ordinateurs à l'horizon 2012. Le renforcement de la pratique sportive et la généralisation des classes sport-études à l'ensemble des wilayas du pays, en collaboration avec le ministère de la Jeunesse et des Sports, - la consolidation des actions d'aide au profit des élèves nécessiteux. Le plan de formation continue mis en oeuvre dès 2005 par le secteur, en collaboration avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, concerne 175.000 enseignants en formation de licence d'enseignement supérieur et 40.000 inscrits au titre de l'éducation nationale dès l'année 2010-2011. Le nombre d'enseignants ayant déjà achevé leur formation académique de niveau de licence est de 43.651 dans le cycle primaire et de 14.476 dans le cycle moyen. Le niveau d'encadrement des élèves a, lui aussi, connu une hausse significative avec un effectif global de 377.000 enseignants pour 8.176.000 élèves. En outre, 9.458 nouveaux postes sont prévus pour répondre aux besoins liés à la réception des établissements scolaires, de couverture administrative, de gestion et de maintenance. Les efforts entrepris par l'Etat en matière d'éducation ont été concrétisés durant la période 2000-2010 par une amélioration constante de la qualité de l'enseignement et les conditions de scolarisation. Ces résultats ont permis à notre pays d'atteindre les objectifs du Millénaire pour l'éducation selon tous les indicateurs, avec, essentiellement : - un taux de scolarisation des enfants âgés de six (06) ans, qui est passé de 93% en 1999 à 97,94% en 2009/2010, le taux de scolarisation des filles étant de 97,34%. Dans ce cadre, il a été enregistré avec satisfaction, que sur les 49 lauréats de la dernière session du baccalauréat ayant obtenu la mention d'excellence, 42 sont des filles, - un taux de scolarisation de la tranche d'âge 6-15 ans, qui est passé de 74% en 2000 à 95,68% en 2009/2010, - un taux d'occupation moyen des locaux, à l'échelle nationale, qui s'est amélioré passant de 40 élèves par salle de classe en 1999 à 30 élèves durant l'année 2009/2010, - le taux d'encadrement dans le primaire a, pour sa part, sensiblement évolué, passant de 28 élèves pour un enseignant en 2000 à 23 élèves et de 18 à 16 élèves par enseignant dans le secondaire, se traduisant par une amélioration des taux de passage à tous les niveaux d'enseignement. Cet accomplissement se reflète aussi par une amélioration qualitative, se traduisant pour le baccalauréat par un taux de réussite de 61,23% en 2010 alors qu'il n'était que de 20% en 1999 et par une progression constante du nombre de mentions qui passent de 30.502 en 2005, à 98.044 en 2010, représentant 43,49% des élèves admis à la dernière session. A l'issue de l'évaluation du secteur, le chef de l'Etat a relevé les progrès importants accomplis et les étapes franchies dans le cadre de la réforme du système éducatif, insistant sur "la nécessité de veiller constamment à l'amélioration des conditions nécessaires au développement du système éducatif", en s'appuyant, notamment, sur "les ressources qu'offrent à présent les nouvelles technologies de l'information et de la communication, et les systèmes et méthodes pédagogiques novateurs.